Bonjour,
Mon amant, que je connais depuis douze ans, est atteint d'une démence à corps de Lewy (MCL). Indéniables depuis deux ans, les symptômes ont mené rapidement à une perte d'autonomie (troubles de la mémoire, hallucinations, symptômes parkinsoniens).
A la demande du personnel dépassé par ses troubles du comportement, je suis descendue au Maroc ou il possède un riad pour le rapatrier officieusement (il avait peur d être prisonnier de ses enfants).
Nous avons consulté en cachette de ses fils, qui refusaient de me parler et qui étaient dans le déni total des douleurs de leur père: IRM et neurologue au Maroc, et neurologue en France.
J'ai joué dès le début la lanceuse d'alerte et j'ai averti l'unique belle-fille qui ne me bloquait pas au téléphone pour demander qu'on me prenne enfin au sérieux concernant le diagnostic dont je me doutais Ils ont accepté d'aller consulter et l'ont fait garder après que je les ai menacé d'une enquête pour refus de soins de confort (notamment kiné) et délaissement,(il était livré à lui-même toute la journée avec une grand-mère qui ne parlait pas un mot de français ).
Le fils aîné refusait toute intervention extérieure (hygiène, ménage) sous prétexte qu'ils n'avaient pas confiance et que cela aurait gêné leur intimité (l'aîné vit avec sa famille dans la même villa que son père).
Depuis deux ans, nous avons dû lutter contre eux pour nous voir, et je passais plusieurs heures par jour en caméra WhattsApp pour l'aider à s'orienter dans la maison, et le rassurer ou l'occuper en bavardant.
Depuis que son téléphone est cassé (aôut), nous sommes interdits de contacts par ses enfants alors qu'il exprimé son désir de me voir et qu'il n’a jamais cachée à sa famille notre liaison.
Selon eux, nous voir le déstabilise (il est ému et parle de moi en boucle en leur reprochant de l'isoler).
Il ont supprimé tout souvenir et toute mention de moi, assumant de m'effacer activement de sa mémoire "pour son bien".
Depuis mes menaces de faire intervenir l'administration, il ont fourni une garde-malade "amie" pour les repas. Tout autre contact lui est interdit.
Je me suis fait mettre dehors physiquement dehors, le jour ou je suis allée chez lui dans l'allée pour lui montrer que je n'étais pas morte et que je ne l'avais pas abandonné. Il ne sort plus du tout depuis des semaines, et les rdv chez le kiné semble avoir été abandonnés.
On m'a menacé de porter plainte pour d'avoir violé leur propriété (qui est aussi la sienne), et pendant cette entrevue houleuse, le fils aîné m'a assuré qu'ils avaient initié une demande de protection juridique.
Peut-on nous interdire de nous voir, sachant que les enfants misent sur la vulnérabilité de leur père qui a de moins en moins de capacités pour se défendre.
Comment agir sachant que la maladie progresse à grands pas, que je n'ai aucun lien financier avec lui (je suis irréprochable), que j'ai des enregistrements audios de certaines conversations au téléphone entre nous , des captures d'écrans montrant 25 tentatives d'appels par jour de sa part, etc ?
Mais je souhaite qu'il reste chez lui avec son fils, car un placement serait une catastrophe pour tout le monde.
Juste le voir comme avant.
Merci de vos réponses !
Karine Carbonnier
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