Bonjour
Votre situation met en jeu trois éléments essentiels : le blocage du projet par le syndic, l’absence de transparence de la mairie, et votre volonté légitime, en tant que copropriétaire, de réintroduire le sujet de façon conforme en assemblée générale.
Premièrement, concernant l’accès aux informations municipales : lorsque la mairie vous dit que le rapport de visite est protégé par le "secret pénal", cela signifie probablement qu’un signalement ou une suspicion d’infraction aux règles d’urbanisme a été formellement enregistré. Cela place potentiellement le dossier sous la responsabilité du procureur, ce qui explique le refus de transmission. Toutefois, cela ne vous empêche pas d’effectuer une demande écrite officielle d’accès aux documents administratifs, en citant la loi CADA (Commission d’accès aux documents administratifs). Si la mairie ne répond pas ou refuse dans un délai de deux mois, vous pouvez saisir directement la CADA pour appuyer votre demande.
Deuxièmement, concernant le rôle du syndic : en refusant d’échanger avec la mairie, de déposer une déclaration préalable pourtant exigible (puisqu’il s’agit manifestement d’une extension, et non d’une simple réfection), et en n’informant pas les copropriétaires de l’avancée du dossier, le syndic contrevient à ses obligations légales. Il est tenu, au titre de la loi de 1965 sur les copropriétés, d’exécuter les décisions de l’assemblée générale, de respecter la réglementation d’urbanisme, et d’agir dans l’intérêt collectif des copropriétaires. Son inaction ou son obstruction prolongée peut être qualifiée de gestion fautive, voire entraîner une action en responsabilité civile.
Troisièmement, pour débloquer la situation de manière constructive : en tant que copropriétaires, vous pouvez parfaitement demander l’inscription d’une ou plusieurs résolutions à la prochaine assemblée générale. Il est recommandé d’envoyer une lettre recommandée au syndic au moins deux mois avant la date de l’assemblée, dans laquelle vous exposez une résolution alternative, respectueuse du droit de l’urbanisme. Par exemple, proposer que toute future extension de la dalle soit subordonnée à une autorisation administrative formelle, ou encore exiger la consultation d’un bureau d’étude indépendant. Vous pouvez aussi demander qu’une résolution visant à déplacer temporairement les conteneurs vers un autre espace, ou à lancer une médiation avec la mairie, soit votée.
Enfin, si le syndic persiste à ne pas respecter la volonté des copropriétaires ou les règles légales, vous avez la possibilité, avec le soutien d’un groupe de copropriétaires représentant au moins 25 % des voix, de demander sa révocation à la prochaine assemblée.
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