e suis content que ma réponse précédente ait été utile.
Abordons vos nouvelles questions, qui sont très pratiques et importantes.
1. Si la solution amiable ne tient pas : Devra-t-on payer sa part ?
La réponse à cette question dépend crucialement de la nature de l'obligation initiale et de la façon dont l'accord amiable a été formalisé.
Si l'obligation initiale était "solidaire" (joint and several) :
C'est le cas le plus courant pour les dettes bancaires, certains loyers, etc. où chaque débiteur est tenu pour la totalité de la dette envers le créancier.
Oui, si la personne ne paie plus sa part, le créancier (par exemple la banque, le propriétaire, etc.) pourra vous réclamer l'intégralité de la dette. Vous seriez alors contraint(e) de payer sa part pour éviter des poursuites contre vous.
Ce paiement ne signifierait pas que vous perdez votre droit de récupérer cette somme auprès de l'autre personne.
Si l'obligation initiale était "conjointe" (joint) ou "indivisible" (indivisible) :
C'est moins fréquent pour les dettes monétaires. En cas d'obligation conjointe, chaque partie n'est tenue que pour sa propre part. En cas d'indivisibilité, la dette ne peut être divisée.
En pratique, pour les sommes d'argent, l'obligation est très souvent solidaire ou peut être rendue telle par contrat.
Conclusion : Dans la plupart des cas où il s'agit d'une dette commune ou d'une obligation partagée (comme un prêt ou des charges), oui, vous pourriez être tenu(e) de payer la part de l'autre si cette personne ne s'acquitte plus de sa part auprès du créancier.
2. Quels recours aurons-nous à ce moment-là ?
Vos recours dépendront de la force juridique de la solution amiable que vous avez trouvée.
A. Si la solution amiable est un "simple" accord écrit (protocole d'accord transactionnel non homologué par un juge) :
Mise en demeure : Envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception à la personne, lui rappelant l'accord amiable et les paiements qu'elle doit. Fixez-lui un délai court et précis pour s'exécuter.
Médiation/Conciliation : Si la mise en demeure reste sans effet, vous pouvez proposer une nouvelle médiation ou conciliation (par exemple, via un conciliateur de justice, c'est gratuit).
Saisine du juge : Si les démarches amiables échouent, vous devrez saisir le juge compétent (par exemple, le Tribunal Judiciaire). Le juge examinera l'accord amiable et, s'il est valable, rendra une décision (un titre exécutoire) vous permettant de contraindre la personne à payer sa part.
B. Si la solution amiable a été homologuée ou intégrée dans une décision de justice (ex : jugement de
divorce qui homologue une convention) :
C'est le cas le plus sécurisant. Votre accord amiable a alors la même force qu'un jugement.
Vous n'aurez pas besoin de saisir à nouveau un juge pour valider l'accord. Vous pourrez directement faire appel à un commissaire de justice (anciennement huissier de justice) pour mettre en œuvre les voies d'exécution forcée (saisie sur compte bancaire, saisie sur salaires, etc.) afin de récupérer les sommes dues.
Conseil important : Lorsque vous concluez une solution amiable impliquant des paiements étalés, il est toujours préférable de la formaliser par écrit et, si possible, de la faire homologuer par un juge. Cela vous donnera un titre exécutoire direct en cas de non-respect.
3. Que faut prendre en compte dans le revenu du patrimoine ?
Le "revenu du patrimoine" (ou revenu foncier et de capitaux mobiliers) correspond à tous les revenus que vous tirez de vos biens (patrimoine) et de vos placements, par opposition aux revenus du travail (salaires, bénéfices d'activité indépendante).
Il comprend généralement :
Les revenus fonciers :
Loyers perçus de la location de biens immobiliers (appartements, maisons, terrains).
Revenus des parts de sociétés immobilières (SCI, SCPI).
Les revenus de capitaux mobiliers :
Intérêts de vos placements financiers (livrets d'épargne non exonérés, comptes à terme, obligations, fonds en euros d'assurance-vie, etc.).
Dividendes d'actions ou de parts sociales.
Plus-values de cession de valeurs mobilières (actions, obligations) ou de biens immobiliers (souvent soumises à un régime fiscal spécifique, mais font partie de l'enrichissement lié au patrimoine).
Les revenus de droits de la propriété intellectuelle :
Droits d'auteur, brevets, marques, si vous en êtes titulaire et que cela ne relève pas d'une activité professionnelle habituelle.
Pourquoi est-ce important ? Le revenu du patrimoine est pris en compte pour :
Le calcul de l'impôt sur le revenu.
L'appréciation de vos ressources pour certaines aides sociales ou prestations.
Le calcul de certaines obligations financières (comme le montant d'une pension alimentaire).
L'évaluation de votre solvabilité dans le cadre de demandes de prêts ou de garanties.
En général, il s'agit des revenus que votre argent ou vos biens "produisent" sans que vous ayez à fournir un travail direct pour les obtenir.
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