Bonjour,
Merci pour votre message. Vous décrivez une situation malheureusement fréquente, dans laquelle l’un des parents s’oppose passivement aux soins nécessaires pour l’enfant, en refusant de coopérer ou en retardant les démarches essentielles, malgré l’existence d’un trouble du comportement suspecté.
Lorsque l'autorité parentale est conjointe, comme c’est votre cas en garde alternée, les deux parents doivent en principe donner leur accord pour toute décision importante concernant la santé de l’enfant. Cela inclut notamment les soins psychologiques, psychiatriques ou les bilans spécifiques comme le dépistage du TDAH. Si l’un des parents refuse ou retarde injustement les soins, et que cela nuit à l’intérêt de l’enfant, vous avez des recours.
Dans un premier temps, il est utile de documenter tous vos échanges avec le père de l’enfant : les messages où vous proposez des rendez-vous, les preuves qu’il annule ou ne donne pas suite, ainsi que les comptes rendus médicaux ou les avis de professionnels (pédiatre, psychologue, enseignants) soulignant la nécessité d’une prise en charge. Cette documentation pourra justifier vos démarches futures.
Ensuite, si la situation devient trop bloquante, vous pouvez saisir à nouveau le juge aux affaires familiales (JAF) en urgence pour demander une décision spécifique. Vous pouvez par exemple solliciter l’autorisation unilatérale de faire suivre l’enfant par un psychologue ou de procéder au dépistage du TDAH, malgré l’absence d’accord de l’autre parent. Le juge tranchera alors selon l’intérêt supérieur de l’enfant.
Il est aussi possible, selon les cas, d’obtenir l’autorisation d’engager les soins si ceux-ci sont considérés comme relevant de soins courants, notamment en cas de suivi psychologique sans traitement médicamenteux. Certains professionnels acceptent de débuter un suivi si le parent qui les consulte peut justifier d’un besoin urgent et d’une impossibilité de consensus parental.
Enfin, si le comportement de l’enfant met en danger sa sécurité ou celle d’autrui, vous pouvez également signaler la situation auprès de la protection maternelle et infantile (PMI) ou du médecin scolaire, qui peuvent déclencher un suivi ou appuyer la nécessité d’un encadrement médical rapide.
En résumé, commencez par rassembler toutes les preuves de vos démarches, continuez les soins dans la mesure du possible (avec des rendez-vous pris à votre nom en soins courants), et saisissez le juge si l’obstruction devient persistante et nuit à la santé de votre enfant.
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il y a 1 jour
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