Bonjour,
Je comprends parfaitement votre souffrance face à cette situation, et vous avez raison de vouloir réagir. Lorsque l’ex-compagne de votre conjoint tient des propos mensongers portant atteinte à votre réputation auprès de vos proches ou de votre entourage, on peut effectivement parler de diffamation ou, dans certains cas, de harcèlement moral si ces agissements sont répétés et provoquent une véritable dégradation de vos conditions de vie.
La diffamation est définie comme l’allégation ou l’imputation d’un fait précis, portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne, et ce même si le propos est tenu de manière privée (article 29 de la loi du 29 juillet 1881). Pour être punissable, la diffamation doit être formulée de manière précise et identifiable, par exemple des accusations inventées, des propos sur votre moralité ou votre comportement, rapportés à des tiers.
La première étape consiste à réunir des preuves. Cela peut être des captures d’écran de messages, des témoignages écrits de personnes à qui elle a tenu ces propos, des enregistrements (attention à la légalité de leur obtention), ou des courriels. Les preuves doivent établir la répétition, la teneur des propos et leur caractère diffamatoire.
Ensuite, vous pouvez : – Déposer plainte directement auprès du commissariat ou de la gendarmerie, en apportant toutes vos preuves, – Ou adresser une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire, si vous souhaitez aller plus loin juridiquement.
Notez que la plainte pour diffamation doit être déposée dans un délai de 3 mois à compter des faits ou de leur découverte. Passé ce délai, vous pouvez néanmoins agir sur le fondement du harcèlement moral, qui a un délai de prescription de 6 ans et ne nécessite pas que les propos soient publics, mais simplement qu’ils aient un effet destructeur sur votre vie.
Si la situation devient très pesante, vous pouvez aussi envisager un rappel à la loi ou une main courante, pour poser un cadre formel et marquer un premier avertissement.
Je vous encourage vivement à vous faire assister par un avocat, ou à vous rapprocher d’une association spécialisée dans l’accompagnement des victimes de harcèlement ou de violences psychologiques.
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il y a 5 heures
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