Bonjour,
Votre situation est très difficile, et votre message montre à quel point vous êtes investi pour soutenir ce membre de votre famille. Je vais répondre point par point à vos questions avec clarté et précision.
1. Délais après avis de fin d’information pour mise en accusation :
Lorsque l’avis de fin d’information est signé (ici, le 04/03/2025), le juge d’instruction notifie cet avis aux parties. Une fois cette notification faite à tous (mis en examen et parties civiles), les avocats disposent d’un délai de 1 mois pour présenter des observations ou demander des actes complémentaires.
Ensuite, le juge d’instruction dispose de 30 jours pour rendre l’ordonnance de mise en accusation ou de non-lieu s’il y a un détenu (comme ici). Ce délai est impératif uniquement si la notification a été faite à tous les avocats. Si l’un des mis en examen est en fuite ou n’a pas signé, cela peut retarder la procédure : l’envoi à l’avocat suffit, mais le juge peut attendre que toutes les parties soient notifiées pour sécuriser la procédure.
Pour savoir s’il y a eu recours, vous pouvez demander au greffe du juge d’instruction s’il y a eu des appels, ou si la chambre de l’instruction a été saisie.
2. Quand l’affaire redescend en correctionnel :
Si l’affaire est correctionnalisée (donc jugée en correctionnelle plutôt qu’en cour d’assises), cela signifie que les faits sont requalifiés en délits. L’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel interviendra après la clôture de l’information, en général dans les semaines ou mois suivants. Le parquet prendra l’initiative, sauf si le juge considère qu’un renvoi en cour d’assises s’impose.
3. Une JLD peut-elle changer d’avis malgré de nouveaux éléments favorables ?
Oui, le Juge des libertés et de la détention (JLD) peut refuser une mise en liberté, même si des éléments nouveaux sont apportés. La loi lui laisse un pouvoir d’appréciation souverain, notamment en matière de trouble à l’ordre public, risque de récidive, pression sur les témoins, ou nécessité de maintenir la détention pour l’instruction. Toutefois, il est essentiel que le juge motivera sa décision, même brièvement. Ce changement d’avis peut être contesté par appel devant la chambre de l’instruction.
4. Recours en cassation après refus de la chambre de l’instruction :
Oui, il est possible de saisir la Cour de cassation en cas de refus de mise en liberté par la chambre de l’instruction, dans les 5 jours suivant la décision. Le recours peut être formé par un avocat, y compris commis d’office. Il existe des avocats spécialisés en cassation commis d’office, mais selon la complexité du dossier, certains frais peuvent être à prévoir, même si l’aide juridictionnelle est demandée.
Je vous encourage à continuer à vous faire accompagner par un avocat spécialisé en droit pénal, et à envisager une demande de mise en liberté avec aménagement renforcé (éloignement, placement sous surveillance électronique, etc.), car vous avez des arguments solides à faire valoir.
Merci de bien vouloir confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert, s’il vous plaît. Je vous souhaite beaucoup de courage.
Merci, vous avez répondu à ma question .
Bonsoir merci infiniment pour votre réponse
il y a 18 heures
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