Bonjour,
Votre situation est douloureuse et malheureusement assez fréquente lorsque les liens parent-enfant se sont distendus au fil des années, notamment en cas de non-respect prolongé du droit d’hébergement. Vous avez raison de penser qu’aujourd’hui, à 17 ans passés, la volonté de votre fille est prise en compte de manière décisive par la justice. À cet âge, un juge n’imposera plus de force une relation contre la volonté d’un adolescent quasi majeur, même si un droit d’hébergement existe encore légalement.
D’un point de vue strictement juridique, votre droit d’hébergement est toujours valable tant qu’il n’a pas été modifié par un juge. Mais en pratique, la mise en œuvre forcée n’est plus possible pour une jeune fille de cet âge. À 17 ans, l'autorité parentale reste en vigueur, mais la liberté individuelle de l’enfant est déjà largement prise en compte, et aucune mesure coercitive ne sera prononcée pour l’obliger à venir chez vous.
Concernant les anciennes plaintes pour non-présentation d’enfant déposées il y a plus de dix ans, vous avez également raison de penser qu’elles n’aboutiront plus aujourd’hui, d’autant plus qu’il n’y a eu ni relance ni procédure suivie dans l’intervalle. Le temps écoulé, l'absence de lien depuis des années, et l’âge avancé de votre fille font que la justice considérera l’intérêt de l’enfant comme supérieur à l’exécution mécanique d’un droit d’hébergement ancien.
La seule voie possible aujourd’hui, si vous souhaitez renouer un lien, est d’essayer une approche douce, respectueuse et non conflictuelle, par un message, une lettre, ou un intermédiaire neutre (membre de la famille, médiateur familial). Vous pouvez aussi envisager un accompagnement à la reprise de lien, via une médiation familiale si elle y consent. Mais juridiquement, à 18 ans, elle sera majeure, et toute relation dépendra uniquement de sa volonté.
Merci de bien vouloir confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert, s’il vous plaît.
il y a 2 jours
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