Bonjour,
Suite à la décision du tribunal judiciaire vous imposant de vendre votre maison dans un délai de deux ans, plusieurs scénarios sont possibles si vous ne parvenez pas à la vendre dans ce laps de temps, surtout dans un marché immobilier difficile comme celui que vous décrivez.
Il est important de noter que chaque situation peut être interprétée différemment par la justice, mais voici les issues les plus probables :
Saisie et vente forcée par le tribunal : C'est la conséquence la plus courante.
Si vous ne vendez pas votre maison dans le délai imparti, le tribunal pourrait ordonner la saisie et la vente forcée de votre bien.
Cela signifie que la maison serait vendue aux enchères publiques.
Conséquences :
Le prix de vente obtenu lors d'une vente aux enchères est souvent inférieur à la valeur marchande réelle du bien, car les acheteurs potentiels sont principalement des investisseurs ou des marchands de biens cherchant des opportunités à bas prix.
Vous auriez moins, voire aucune, maîtrise sur le processus de vente et sur le prix final.
Les frais de justice et d'exécution seraient à votre charge, ce qui réduirait encore le montant que vous pourriez récupérer de la vente.
Si le produit de la vente ne couvre pas l'intégralité de vos dettes, vous resteriez redevable du solde.
Nouvelle convocation devant le tribunal : Avant d'en arriver à la saisie, le tribunal pourrait vous convoquer à nouveau pour examiner la situation.
Possible demande du juge : Le juge pourrait vous demander de justifier les démarches que vous avez entreprises pour vendre la maison (preuves de mise en vente, contacts avec des agences immobilières, baisses de prix éventuelles, etc.).
Issue : Si le juge estime que vous n'avez pas déployé les efforts suffisants, il pourrait confirmer l'ordre de saisie et de vente.
Si, au contraire, il reconnaît la difficulté du marché et vos efforts, il pourrait exceptionnellement accorder un délai supplémentaire (bien que ce soit moins fréquent après un premier délai fixé).
Aggravation de votre situation financière : Pendant que vous attendez de vendre, les intérêts sur vos dettes continuent de courir, et les frais liés à la propriété (taxes foncières, assurances, entretien) s'accumulent.
Si la vente ne se réalise pas, votre endettement pourrait s'alourdir, rendant encore plus difficile votre redressement financier.
Que faire dans cette situation ?
Il est crucial d'être proactif et de prendre des mesures concrètes dès maintenant pour maximiser vos chances de vendre votre maison dans le délai imparti :
Réévaluer le prix de vente : Même si c'est difficile, il est impératif de fixer un prix réaliste et compétitif, quitte à être en dessous de ce que vous espériez.
Un prix trop élevé est la principale raison de l'invendabilité d'un bien. N'hésitez pas à consulter plusieurs agents immobiliers locaux pour obtenir des estimations.
Multiplier les canaux de vente : Ne vous limitez pas à une seule agence. Travaillez avec plusieurs agences immobilières (en contrat simple si possible pour maximiser la diffusion), utilisez les plateformes en ligne (Leboncoin, SeLoger, etc.), le bouche-à-oreille.
Mettre en valeur votre bien : Quelques aménagements ou travaux de rafraîchissement peuvent faire une différence.
Des photos de qualité professionnelle et des descriptions précises sont essentielles.
Informer la Banque de France : Bien que le tribunal ait pris le relais, il est important de tenir la Banque de France informée de vos démarches et des difficultés rencontrées.
Consulter un avocat spécialisé : Si ce n'est pas déjà fait, un avocat spécialisé en droit immobilier ou en surendettement pourrait vous conseiller sur les meilleures stratégies à adopter et vous représenter si une nouvelle audience est nécessaire.
Il pourra également vous éclairer sur les recours possibles en cas de vente forcée.
Anticiper les scénarios : Préparez-vous mentalement à l'éventualité d'une vente à un prix inférieur et aux conséquences qui en découlent.
La vente forcée est une mesure extrême que la justice n'ordonne qu'en dernier recours.
En démontrant vos efforts et votre bonne foi pour respecter la décision du tribunal, vous pourriez potentiellement influencer les décisions futures, même si la vente ne se concrétise pas dans les deux ans.
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Cher Maître, si je puis me permettre, vous brûlez les étapes !
Je vous rejoins cependant sur l'ensemble des mesures à prendre.
Mais si le bien n'est pas vendu à l'issue des 2 ans, dans le cadre du surendettement, et alors que je suppose qu'un plan provisoire a été établi, il faudra simplement déposer un nouveau dossier, en expliquant pourquoi vous n'avez pas réussi à vendre, et en apportant les preuves des efforts réalisés pour le faire.
La vente forcée ne peut en aucun cas être prononcée immédiatement !
Reste que dans votre cas, il vaut mieux avoir vendu dans le 2 ans, même en dessous du prix du marché, et même si cela ne couvre pas le montant de votre prêt immo, s'il y en a un.
il y a 21 heures
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