Dans la situation que vous décrivez, vous êtes face à deux urgences distinctes :
L’urgence psychologique de votre frère en détention
Le suivi juridique (mise en liberté, contact avocat, défenseur des droits)
Voici la marche à suivre la plus efficace :
1. Accès rapide à un psychologue en prison
En détention, le SMPR (Service Médico-Psychologique Régional) ou l’UCSA (Unité de Consultation et de Soins Ambulatoires) gèrent la prise en charge psychiatrique et psychologique.
Votre frère peut faire une demande écrite (via le système interne, souvent un formulaire ou “papier bleu”) à l’UCSA pour voir un psychologue ou psychiatre.
Vous pouvez, de votre côté, envoyer un courrier recommandé à la direction de la prison (Chef d’établissement) avec copie au médecin-chef de l’UCSA pour signaler l’urgence psychologique et demander un rendez-vous rapide. Mentionnez les symptômes : perte d’appétit, isolement, détresse morale, risque d’aggravation.
Si la santé est gravement en jeu, vous pouvez aussi contacter le médecin coordonnateur ou le procureur pour signaler un risque (art. 40 CPP : obligation d’agir face à un danger grave).
2. Défenseur des droits
Puisque le SPIP de permanence refuse d’agir, vous pouvez contacter directement le Défenseur des droits (site officiel : défenseurdesdroits.fr → rubrique “personne détenue”).
Vous pouvez envoyer un mail ou un courrier postal en expliquant que le SPIP n’a pas transmis la demande malgré l’urgence.
Le Défenseur peut alors intervenir directement auprès de l’administration pénitentiaire.
3. Suivi avec l’avocat
Continuez à exiger par écrit :
l’accusé de dépôt de la demande de mise en liberté
la date précise de sa visite à votre frère.
Un avocat est tenu d’informer son client des démarches faites. Si besoin, vous pouvez lui envoyer un SMS + un courrier pour avoir une trace.
4. Stratégie globale
Multipliez les canaux : avocat, chef d’établissement, médecin UCSA, Défenseur des droits, procureur si nécessaire.
Notez chaque date et réponse reçue : en prison, c’est souvent la persistance et les preuves écrites qui débloquent la situation.
Si votre frère est trop faible pour faire lui-même les démarches, demandez qu’on l’aide à rédiger et déposer ses demandes médicales.
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