Droit de la famille

Sujet (Cloturé) initié par Soso06, il y a 1 mois - 405 vues

Bonjour

Dans votre situation, le père pourrait toujours essayer d'opposer deux types d'arguments :

* invoquer qu'il souhaite « maintenir un lien » et qu'il n'a pas exercé son droit de visite pour des raisons pratiques (distance géographique, contraintes professionnelles, difficultés personnelles) ;
* contester la gravité de son comportement, en affirmant que ses propos enregistrés ont été sortis de leur contexte, ou que l'enfant est manipulé ou influencé.

Cependant, vos arguments sont beaucoup plus solides et reposent sur des éléments objectifs :

* condamnation pénale récente (stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales) : cela établit un comportement problématique reconnu judiciairement, ce qui pèse lourd devant le JAF ;
* absence totale de lien depuis plusieurs mois : le juge tient compte de la régularité et de la qualité du lien parent-enfant. L'abandon de fait joue en votre faveur ;
* éléments médicaux : attestations de la pédopsychiatre confirmant les crises d'angoisse de l'enfant. Ces documents sont décisifs, car l'intérêt supérieur de l'enfant est le critère central pour le juge ;
* déménagement à 500 km sans prévenir : cela démontre un désintérêt concret et une absence d'exercice responsable de l'autorité parentale ;
* déclarations du père (remises en doute de la filiation, absence de volonté réelle de contact) : elles traduisent une incapacité à assumer son rôle de père.

La combinaison de ces faits constitue une base solide pour demander l'autorité parentale exclusive. Vous mettez en avant l'intérêt supérieur de l'enfant, en montrant que la coparentalité est devenue impossible et nuisible à son équilibre psychologique.

Préparez donc :

* toutes les pièces médicales, attestations de la pédopsychiatre et futur suivi psychologique ;
* la preuve de la condamnation pénale ;
* les enregistrements et échanges téléphoniques ;
* les éléments concrets démontrant l'absence totale d'implication depuis janvier 2025.

Ces éléments permettront au juge de constater que l'autorité conjointe n'est plus dans l'intérêt de l'enfant et que seule une délégation complète en votre faveur garantit sa stabilité.

Merci de valider si ma réponse vous a aidé.