Vacances d'été

Sujet initié par moi76, il y a 1 jour - 431 vues

Bonjour,

Votre situation est compréhensiblement délicate et reflète une réalité souvent vécue en garde alternée ou en droit de visite : l'interprétation personnelle des jugements et l’absence de souplesse d’une des parties. En ce qui concerne la dernière semaine d’août, si aucun avenant écrit au jugement initial n’a été homologué par le juge ou intégré formellement par les avocats, c’est le jugement d’origine qui prévaut. Vous avez donc le droit d’appliquer les termes du jugement, c’est-à-dire de garder votre fille selon la répartition prévue, sauf mention explicite indiquant une alternance ou une priorité à l’un des parents pour la rentrée scolaire.

Vous pouvez donc refuser de lui remettre votre fille le dernier samedi d’août si c’est votre semaine selon la décision initiale, tant que vous respectez les horaires fixés (par exemple du samedi 12h au samedi 12h). En cas de conflit ou d’accusation de non-représentation d’enfant, les justificatifs à produire seraient : le jugement officiel, les échanges écrits (emails, SMS) qui montrent que vous avez tenté une conciliation raisonnable, et éventuellement une attestation d’un tiers (comme un avocat ou un médiateur familial) indiquant que vous avez suivi les recommandations. Le droit de garde n’est pas à géométrie variable, et chacun des deux parents a droit à des moments équivalents, y compris des moments symboliques comme la rentrée scolaire.

Concernant votre seconde question sur la présence de la mère à une activité extra-scolaire pendant votre semaine, la réponse est nuancée. En principe, pendant votre semaine, vous êtes le parent décisionnaire, et l’autre parent ne peut pas interférer dans l’organisation, sauf en cas de besoin médical urgent ou si l’activité est publique (ex. : spectacle, événement ouvert). Si l’activité est hebdomadaire et régulière, et que l’enfant la fréquente avec chacun de vous une semaine sur deux, la présence simultanée des deux parents n’est pas nécessaire et peut être vécue comme intrusive si elle est imposée. Il est donc légitime de poser une limite, à condition de ne pas priver l’enfant de stabilité ou de continuité dans son activité.

En résumé, vous êtes fondé à faire respecter le jugement initial tant qu’il n’a pas été modifié officiellement. La rentrée scolaire est un moment important pour chacun des parents, et un partage équitable sur les années est dans l’intérêt de l’enfant. Vous pouvez refuser la restitution de votre fille si vous êtes dans votre droit, mais veillez à le faire sans rupture de dialogue et avec des preuves de bonne foi.

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