Bonjour
Votre sœur n’a pas le droit d’installer un cadenas sur un bien indivis sans l’accord des autres. Tous les cohéritiers ont un droit égal à la jouissance du bien.
Si elle bloque l’accès au terrain vous pouvez demander sa remise en état amiablement (accès libre ou remise de clés), ou engager une procédure judiciaire pour trouble à la jouissance indivise.
Le document signé constitue un engagement de principe, pas un acte de vente
Le document signé début avril n’a pas de valeur de vente définitive s’il ne s’agit pas d’un acte authentique signé devant notaire.
Il peut être rétracté collectivement par lettre recommandée, surtout si le comportement de votre sœur montre sa mauvaise foi (retard volontaire, usage du bien sans concertation, etc.), ou considéré comme caduc si le délai pour signer est dépassé sans suite concrète.
L’article 815 du Code civil prévoit que nul n’est tenu de rester en indivision. Vous pouvez donc proposer la vente à un tiers, même si votre sœur refuse, et en cas de blocage, demander en justice la mise en vente judiciaire ou aux enchères publiques.
Si plus de 2/3 des indivisaires sont favorables, vous pouvez aussi engager des actes de gestion ou de vente sans son consentement (article 815-3 du Code civil). Vous êtes 9 sur 10 à souhaiter avancer : vous avez la majorité nécessaire.
Ce dépôt de plainte ne peut pas bloquer indéfiniment la vente. Les poursuites pénales sont indépendantes de la gestion civile du bien. Et aucun frais ne peut être imposé aux cohéritiers sans décision collective ou judiciaire.
En résumé :
Oui, vous pouvez vous désengager du projet de vente à votre sœur.
Oui, vous pouvez vendre à un tiers sans son accord si vous êtes au moins 2/3 à l’approuver.
Vous pouvez aussi demander judiciairement le partage ou la vente aux enchères si elle bloque.
Et surtout, vous pouvez agir contre son usage exclusif et illégal du terrain indivis.
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