Bonjour
La démolition d’une maison classée dans le PLUI sans autorisation est une infraction au Code de l’urbanisme. Si ce bâtiment figurait explicitement dans les annexes patrimoniales du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal comme « à préserver », sa destruction constitue une atteinte aux dispositions réglementaires.
Les habitants ou associations locales peuvent déposer un recours gracieux auprès de la mairie ou de l’intercommunalité pour demander l’annulation d’éventuelles autorisations de travaux. Si aucune autorisation n’a été délivrée ou si elle est manifestement illégale, un recours contentieux peut être engagé devant le tribunal administratif dans les deux mois suivant la connaissance des faits.
Par ailleurs, vous pouvez saisir le préfet dans le cadre du contrôle de légalité des actes municipaux, pour qu’il déféré l’autorisation ou l’inaction devant le juge administratif. Si l’autorisation est annulée, une action civile en démolition ou en réparation peut aussi être engagée auprès du tribunal judiciaire.
Déposer plainte contre le promoteur ou la mairie est envisageable en cas de non-respect manifeste du PLUI. Le maire peut dresser un procès-verbal d’infraction selon l’article L.480-1 du Code de l’urbanisme, notamment si la démolition s’est faite sans permis ou en contradiction avec la réglementation locale.
En l’absence de réaction municipale, vous pouvez déposer directement une plainte auprès du procureur de la République pour infraction au droit de l’urbanisme.
En parallèle, une saisine du tribunal administratif pour carence fautive du maire ou pour excès de pouvoir peut être envisagée. Si des dommages sont causés aux riverains ou au cadre de vie, des actions civiles pour trouble anormal de voisinage peuvent également être fondées.
Pour stopper en urgence un chantier litigieux, plusieurs options sont disponibles. Le maire peut prendre un arrêté interruptif de travaux si une infraction est constatée. À défaut, vous pouvez saisir le tribunal administratif en référé suspension, en démontrant l’urgence et l’illégalité probable de l’autorisation concernée.
Une procédure en référé liberté peut également être engagée si une atteinte grave est portée à une liberté fondamentale, comme la protection du patrimoine ou de l’environnement. Enfin, il est possible de saisir le juge civil des référés en cas de trouble manifestement illicite, afin d’obtenir la cessation immédiate des travaux.
Concernant le pompage de la nappe phréatique pour alimenter les futurs immeubles, cette pratique est encadrée par le Code de l’environnement. Tout prélèvement supérieur à 10 000 m³ par an doit faire l’objet d’une déclaration ou d’une autorisation auprès des autorités compétentes.
Le rabattement de nappe dans le cadre d’un chantier ne doit pas perturber les équilibres hydrologiques locaux ni engendrer un risque de pollution ou de pénurie pour la population. Vous pouvez donc saisir la DREAL, la DDT ou directement la préfecture pour demander le contrôle du chantier et la vérification des installations. Si l’autorisation de prélèvement n’est pas conforme ou si les travaux se font sans autorisation, une procédure contentieuse peut être engagée.
Pour agir concrètement, il vous est recommandé de demander officiellement à la mairie la copie du permis de démolir et du permis de construire concernés. Vous pourrez ainsi vérifier leur légalité et savoir si les Architectes des Bâtiments de France ont été consultés.
Vous pouvez ensuite saisir le préfet afin qu’il exerce son pouvoir de contrôle sur les actes municipaux, ou engager un recours devant le tribunal administratif avec l’appui d’un avocat spécialisé en droit de l’urbanisme. Enfin, mobiliser les habitants et les associations locales est essentiel pour renforcer votre légitimité et sensibiliser les élus. Une expertise indépendante sur l’impact environnemental du chantier pourrait aussi être sollicitée pour appuyer votre démarche.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
Merci d’indiquer la question comme résolue en cliquant sur le BOUTON VERT
il y a 2 jours
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus