Bonjour,
Il n'y a pas de délai fixe pour qu’une demande de mise en liberté aboutisse. Cela dépend de plusieurs facteurs, dont la juridiction saisie, la période (vacances judiciaires, surcharge des services), et la solidité du dossier.
Voici les éléments à retenir dans votre situation :
1. La demande de mise en liberté (DML)
Elle est déposée par l’avocat devant la chambre de l’instruction ou le juge d’application des peines (JAP) selon le contexte.
Une fois déposée, le tribunal dispose en principe d’un délai de 20 jours ouvrables pour statuer si la personne est en détention provisoire.
Mais s’il est déjà condamné et incarcéré, il s’agit plutôt d’un aménagement de peine (semi-liberté, libération conditionnelle, etc.), et là le délai est plus long, parfois plusieurs semaines voire mois selon le JAP et les services du SPIP.
2. Le rôle du SPIP
Le SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) est chargé d’évaluer la situation sociale, familiale, et professionnelle du détenu.
Ils doivent rédiger un rapport avant toute décision d’aménagement.
Si le SPIP indique que ce n’est "pas possible pour le moment", cela signifie peut-être que le dossier n’est pas encore complet (hébergement, emploi, motivation du détenu, etc.).
3. Problème des 12 mois non pris en compte
Le JAP ne peut pas aménager une peine si la durée écoulée depuis l’écrou ne permet pas encore l’aménagement prévu par la loi (par exemple, certains aménagements sont ouverts à partir du mi-peine ou des 2/3 selon les cas).
Il faut demander à l’avocat de vérifier l’écrou pénal pour savoir où en est exactement votre frère (temps déjà purgé et reste à faire).
4. Ce que vous pouvez faire
Demandez à l’avocat s’il a bien déposé la demande de mise en liberté ou d’aménagement, et s’il a reçu un accusé de réception.
La famille peut continuer à envoyer des justificatifs : logement, promesse d’embauche, certificat d’accueil de l’épouse, etc.
S’il y a une audience en appel prévue en septembre, une mise en liberté provisoire peut aussi être demandée avant cette audience si le dossier le permet.
En résumé :
Pas de libération automatique après la demande : il faut que le JAP ou la chambre compétente statue.
Le délai peut varier de quelques semaines à plusieurs mois.
Il faut s'assurer que le dossier est complet, cohérent et actualisé.
L’avocat reste le seul canal pour suivre l’avancement réel de la demande.
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus