Bonjour,
Voici des informations précises pour répondre à vos différentes questions, qui touchent à des aspects variés du droit français.
1) Utilisation de votre téléphone à votre insu
Si quelqu'un utilise votre téléphone pour envoyer des menaces ou si un pirate informatique le fait, la responsabilité pénale incombe à la personne qui commet l'acte, et non au propriétaire du téléphone.
Pour éviter d'être condamné, vous devez :
Dépendez immédiatement une plainte auprès de la police ou de la gendarmerie pour usurpation d'identité ou piratage de votre appareil.
Coopérez pleinement à l'enquête. Les autorités pourront procéder à des analyses techniques sur votre téléphone pour retracer l'origine des messages. Si vous pouvez fournir des preuves (mot de passe compromis, comportement anormal de l'appareil, etc.), cela renforcera votre défense.
2) Achat d'un téléphone volé
Si vous saviez que le téléphone était volé : Vous vous rendez coupable de recel de biens volés (Article 321-1 du Code pénal). C'est un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 375 000 € d'amende. Le fait de ne pas savoir est la défense, mais c'est à vous de le prouver.
Si vous ne saviez pas (bonne foi) : Vous n'êtes pas pénalement responsable. Cependant, la police ou la gendarmerie peut saisir le téléphone et vous devrez le restituer à son propriétaire légitime sans pouvoir exiger un remboursement. C'est à vous de vous retourner contre le vendeur pour récupérer votre argent.
3) Remboursement de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S)
La Complémentaire Santé Solidaire (C2S) est un droit social, non un prêt. Si vous en bénéficiez parce que vos ressources sont faibles, vous n'aurez pas à rembourser les soins plus tard dans votre vie, même si votre situation financière s'améliore.
La seule situation où l'on vous demandera de rembourser est en cas de fraude avérée (par exemple, si vous avez menti sur vos revenus pour l'obtenir). Dans ce cas, vous devrez rembourser les sommes indûment perçues, avec des pénalités éventuelles.
4) Utilisation de menottes pour stopper un cambrioleur
Pour un citoyen : Le droit français autorise "l'arrestation citoyenne" en cas de flagrant délit (Article 73 du Code de procédure pénale). Vous avez le droit d'appréhender l'auteur d'un crime ou d'un délit et de le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche.
Cependant, l'usage de menottes ou de liens est fortement déconseillé. L'usage de la force doit être strictement proportionnel à la situation. L'utilisation de menottes pourrait être qualifiée de séquestration ou de violence et vous exposer à des poursuites. La meilleure solution est de maîtriser la personne avec la force strictement nécessaire et d'appeler immédiatement la police.
Pour un agent de sécurité privé : Il dispose des mêmes droits qu'un citoyen en matière d'arrestation en flagrant délit. Il n'a pas le droit d'utiliser des menottes, sauf s'il est un agent de la force publique.
Pour un policier, gendarme ou militaire hors service : Un policier ou un gendarme n'est pas autorisé à utiliser ses menottes s'il n'est pas en service et en fonction, sauf s'il agit dans le cadre de la légitime défense. Ses pouvoirs d'arrestation en flagrant délit sont les mêmes que ceux d'un citoyen. L'usage de menottes est lié à la fonction et au service, pas à la personne.
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il y a 3 jours
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