Bonjour,
Le code de la propriété intellectuelle prévoit que les auteurs de traductions, des oeuvres de l'esprit jouissent de la protection instituée par ce code sans préjudice des droits de l'auteur de l'oeuvre originale (art. L112-3).
En d'autres termes, à la condition que la traduction soit originale (ce qui n'est pas toujours évident pour une traduction), le traducteur bénéficie d'un droit d'auteur autonome et ce même si l'oeuvre d'origine est tombée dans le domaine public.
La condition d’originalité, signifie que l'oeuvre doit « porter la marque de l’apport intellectuel et personnel de leur auteur notamment par le choix des mots et la construction des phrases utilisées pour exprimer en français le sens des textes étudiés » S'agissant de la traduction, les juges considèrent que « la traduction, tout en restant fidèle à l’œuvre première, doit révéler l’existence d’un dialogue intime avec celle-ci dans lequel se révèle la personnalité et l’activité créative du traducteur ».
Une simple traduction littérale ne sera pas protégeable.
Le droit d'auteur est transmis aux héritiers. Le droit patrimonial (le droit d'exploiter l'oeuvre et d'autoriser un tiers à l'exploiter) expire 70 ans après la mort de l'auteur.
En d'autres termes, si votre père n'a jamais autorisé une maison d'édition a exploiter ses traductions vous pourrez, à la condition de prouver qu'elles sont originales, vous opposer à leur commercialisation.
Le droit moral (droit de paternité, droit du respect de l'oeuvre) est imprescriptible et incessible. Le nom de votre père doit être cité.
il y a 2 ans
Merci Maître,
Je vous suis extrêmement reconnaissante pour votre réponse
Très sincèrement
il y a 2 ans
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