Bonjour,
Merci pour votre message très clair et complet, malgré la complexité de la situation. Je comprends votre désarroi, et je vais essayer de vous répondre de manière structurée pour les deux sujets.
Sujet 1 : jugement d’expulsion et échelonnement de la dette
Le fait d’avoir quitté le logement volontairement avant l’expulsion est un point positif, car cela évite l’intervention d’un huissier pour l’expulsion forcée, ce qui aurait généré des frais supplémentaires et un impact plus lourd sur votre dossier.
En revanche, le jugement que vous avez reçu semble confirmer :
La validité de la procédure d’expulsion,
Le montant de la dette locative, qui reste entièrement exigible.
Malgré les paiements réguliers que vous avez repris, cela n’efface pas rétroactivement l’impayé déjà constitué. Le juge n’est pas tenu d’accorder un délai de grâce, même si vous avez fait preuve de bonne foi. Il s'agit d'une appréciation discrétionnaire, souvent influencée par la situation globale du débiteur, la patience du bailleur, ou l’existence d’un nouveau logement.
Pour obtenir un échelonnement de la dette, deux solutions sont encore possibles :
Négocier directement avec l’agence ou le bailleur, par écrit, une convention d’apurement amiable. S’ils acceptent un échéancier, cela évite des poursuites immédiates.
Saisir la commission de surendettement (Banque de France), si vos ressources sont modestes. Cette procédure gratuite peut aboutir à un plan d’échelonnement voire d’effacement partiel de la dette, en particulier s’il s’agit de dettes locatives.
Sujet 2 : interprétation de la décision du tribunal
La phrase de votre avocat peut prêter à confusion, mais voici ce qu’il veut probablement dire :
Même si le délai de grâce n’a pas été accordé, le tribunal n’a pas prononcé de condamnation spécifique supplémentaire à votre encontre (par exemple : dommages et intérêts, frais abusifs, ou exécution forcée immédiate).
Il est probable que :
Le jugement constate simplement l’expiration du bail et le montant de la dette,
Mais ne vous condamne pas à une mesure coercitive immédiate, du type expulsion avec force publique (puisque vous êtes déjà partis),
Et ne vous impose pas une astreinte financière immédiate, ce qui peut expliquer la formule : "le jugement est neutre".
En résumé, vous avez perdu sur le plan du délai, mais le jugement ne vous enfonce pas davantage sur le plan judiciaire. Cela peut être considéré comme une « neutralité » au sens où le juge n’a pas été plus sévère qu’il ne le devait.
Que faire maintenant ?
Demandez à votre avocat une copie intégrale du jugement pour en connaître la portée exacte (date, montant, titre exécutoire ou non).
Contactez votre assistante sociale pour vous aider à constituer un dossier de surendettement ou de demande d’aide exceptionnelle.
Envisagez un paiement volontaire en plusieurs fois auprès du bailleur ou de son avocat, en montrant votre bonne foi par écrit.
Vous avez pris les bonnes démarches jusqu’ici. Il reste maintenant à consolider votre situation en limitant les conséquences financières.
Merci de bien vouloir confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert, s’il vous plaît.
il y a 22 heures
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre réponse claire , pertinente et très complète.
Bonne journée
il y a 21 heures
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