Bonjour cher maître,
Merci pour votre réponse. J'ai quelques questions tout de même.
Il y a eu une valse de colocataires et si j'ai bien compris ça, puisque les obligataires changent (surtout en 2023, il s'est retrouvé tout seul) les délais de prescription se réouvrent à chacun de ces évènements parce que chacun de ces évènements le refont courir à zéro. Mais s'il est échu à un moment, il ne reprend pas.
Je m'explique. De 2016 à 2018 il vit avec un premier coloc. Celui ci part et est remplacé jusqu'en 2023. La question est ici : est ce qu'il y a un nouveau délai de 2018 à 2021 ? (et a priori pas à partir de 2023 puisque la prescription est acquise en 2021).
L'autre GROS problème, en consultant rapidement la JP, c'est que l'agence reconnaît régulièrement le défaut de ce mobilier minimum et donc la nécessité de la requalification (sans m'en avoir bien entendu jamais informé...).
Le locataire m'avait transmis toutes ces pièces au moment de la reprise de la gestion. Et l'agence reconnait (en 2O16, 2O18, 2020, 2022) ce défaut mais...le locataire n'en a pas profité pour agir prétendant que l'agence a agi de manière dilatoire.
Voilà a peu près le cas. Merci pour votre réponse. La question est surtout maintenant une de prescriptions et si la reconnaissance, parce qu'elle est explicite, de mon mandataire, fait chaque fois recourir à zéro le délai de prescription...
Merci encore.
il y a 1 mois
Bonjour,
En matière de prescription, il est important de distinguer les différentes situations.
Selon l'article 2224 du Code civil, les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par cinq ans à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer.
Cela signifie que le délai de prescription commence à courir à partir du moment où le locataire a eu connaissance des faits lui permettant d'agir.
Concernant la reconnaissance par l'agence de la nécessité de requalification, il convient de se référer à l'article 2238 du Code civil, qui stipule que la prescription est suspendue à compter du jour où, après la survenance d'un litige, les parties conviennent de recourir à la médiation ou à la conciliation.
Toutefois, la reconnaissance d'un défaut par l'agence ne constitue pas nécessairement une cause de suspension de la prescription, sauf si cela est formalisé dans un accord écrit entre les parties.
Dans votre cas, si l'agence a reconnu le défaut de mobilier minimum à plusieurs reprises, cela pourrait être interprété comme une reconnaissance de la créance, mais cela ne réouvre pas automatiquement le délai de prescription.
La prescription ne recommence à courir qu'à compter de la date à laquelle le locataire aurait dû agir, c'est-à-dire lorsque le défaut a été reconnu et qu'il a eu connaissance de ses droits pour agir.
Par conséquent , si le locataire n'a pas agi malgré les reconnaissances de l'agence, il pourrait être considéré que le délai de prescription est acquis, et ce, même si l'agence a reconnu le défaut à plusieurs reprises.
Il est donc essentiel que le locataire ait eu connaissance de ses droits et des faits lui permettant d'agir pour que le délai de prescription soit suspendu ou interrompu.
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