Bonjour,
Votre témoignage reflète une situation à la fois frustrante et délicate, d’autant plus qu’elle touche au fonctionnement d’une procédure judiciaire encadrée, dans laquelle vous vous retrouvez en position de vulnérabilité face à un mandataire judiciaire qui semble abuser de sa position. Il est important de rappeler que les mandataires judiciaires, bien qu’ils disposent de prérogatives étendues, sont tenus à une obligation de loyauté, de transparence et de diligence, notamment dans leur relation avec les parties concernées.
Le comportement que vous décrivez – mépris, incompétence manifeste, absence de réponse aux sollicitations, traitement déséquilibré – n’est pas anodin. S’il ne s’agit pas simplement d’une impression subjective mais de faits répétitifs et vérifiables, vous disposez de plusieurs leviers pour faire valoir vos droits.
Tout d’abord, vous pouvez saisir le juge-commissaire en lui adressant un courrier circonstancié, dans lequel vous expliquez les difficultés rencontrées, en particulier les erreurs de gestion que vous pouvez documenter. Le juge-commissaire a un pouvoir de contrôle sur l’action du mandataire dans le cadre de la procédure collective, et peut lui enjoindre de corriger ses manquements, voire de le recadrer s’il outrepasse son rôle.
Ensuite, vous pouvez adresser une plainte écrite au procureur de la République près le tribunal judiciaire, en signalant les dérives professionnelles et les conséquences que cela a sur vos droits. Le procureur a la capacité de saisir la chambre régionale des mandataires judiciaires, qui peut, le cas échéant, ouvrir une enquête déontologique ou disciplinaire.
Vous pouvez également envisager de saisir la chambre nationale des mandataires judiciaires ou la chambre régionale compétente, avec copie des pièces illustrant les comportements problématiques (silence prolongé, erreurs, traitement inéquitable, abus de ton ou de pouvoir).
Enfin, si vous êtes assisté d’un avocat, il peut jouer un rôle très utile dans la mise en forme de vos observations ou dans l’introduction d’une action incidente, notamment si la gestion du mandataire a causé un préjudice réel, documentable, ou s’il y a lieu de demander sa révocation (rare mais possible dans les cas graves).
En résumé, vous n’êtes pas impuissant. Même si la stature ou la réputation locale de ce mandataire peut impressionner, il reste soumis à une déontologie stricte. Gardez trace de tous les échanges (ou absences d’échange), documentez les erreurs de gestion, et n’hésitez pas à faire valoir vos droits auprès du juge-commissaire et des autorités disciplinaires.
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il y a 6 heures
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