Bonjour,
Vous soulevez un point très concret et effectivement peu courant, mais important. Voici une réponse claire et fondée juridiquement :
1. Rappel de la règle légale
La taxe foncière est due par la personne propriétaire au 1er janvier de l’année d’imposition, peu importe si le bien est vendu en cours d’année.
Le fisc ne divise pas la taxe foncière entre vendeur et acquéreur.
2. Usage en cas de vente immobilière
Il est d’usage courant (et généralement prévu dans l’acte de vente) que le notaire prévoie une clause de répartition prorata temporis entre le vendeur et l’acheteur, à titre privé (donc en dehors du fisc).
Ce remboursement partiel est versé au vendeur par l’acquéreur lors de la signature.
Cela ne concerne pas l'administration fiscale, uniquement les relations contractuelles entre les parties.
3. Problème dans votre cas : acquéreurs exonérés
Vous ne pouvez pas demander à vos acquéreurs de vous rembourser un prorata, car :
Ils ne paieront pas de taxe foncière (exonération liée à l’âge et aux ressources).
Ils n’en subiraient donc pas la charge, et pourraient refuser toute contribution.
4. Que pouvez-vous faire ?
Même si le notaire n’a jamais rencontré ce cas, vous pouvez insérer une clause spécifique dans l’acte de vente, à condition que les acheteurs acceptent contractuellement de participer au prorata même s’ils sont exonérés d’impôt.
Voici un exemple de clause à proposer au notaire :
"Bien que l’acquéreur bénéficie d’une exonération de taxe foncière à compter de la date de l’acquisition, il s’engage à verser au vendeur une indemnité compensatrice forfaitaire équivalente à la part de taxe foncière courant de la date d’entrée en jouissance jusqu’au 31 décembre de l’année en cours."
Attention : cela ne peut se faire que par accord entre les parties. L’acheteur peut refuser. En ce cas, vous restez seul redevable.
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il y a 20 heures
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