Chère madame,
Sachez que l'autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents, comme le stipule l'article 372 du Code civil.
Toutefois, des restrictions peuvent être envisagées dans des situations où l'un des parents met en péril l'intérêt de l'enfant. L'article 378 du Code civil prévoit que le juge peut retirer l'autorité parentale à un parent lorsque celui-ci met en péril la santé ou la sécurité de l'enfant.
Le fait de quitter le domicile conjugal en période de grossesse avancée, sans soutien matériel ou moral, peut effectivement être considéré comme un manquement grave.
Cela pourrait être interprété comme un comportement nuisible à l'enfant, surtout si cela entraîne des conséquences sur le bien-être de l'enfant ou sur la relation parent-enfant.
Pour qu'une telle situation soit recevable juridiquement, il est essentiel de prouver que ce comportement a eu un impact négatif sur l'enfant ou sur la capacité de l'autre parent à exercer son autorité parentale.
Concernant votre situation, les éléments factuels que vous avez mentionnés, tels que le manque d'implication du père avant et après la naissance, ainsi que les manquements aux visites, pourraient être pris en compte par le juge. Si vous disposez de preuves solides (témoignages, documents, etc.), cela pourrait renforcer votre demande de restriction de l'exercice de l'autorité parentale.
Le juge pourrait envisager une autorité conjointe avec des limitations pour le père, ou même un exercice exclusif de votre part, si cela est jugé dans l'intérêt supérieur de l'enfant.
Il est donc conseillé de préparer votre dossier avec votre avocat, en mettant en avant toutes les preuves et en expliquant clairement comment ces éléments affectent l'intérêt de votre enfant. Le juge prendra sa décision en tenant compte de l'intérêt supérieur de l'enfant, qui est le principe fondamental en matière d'autorité parentale.
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