Bonjour,
Ce type de mail est malheureusement très courant et utilise souvent des tactiques d'intimidation. Il est essentiel de ne pas céder à la panique et d'agir avec prudence.
Voici ce que vous devez faire :
1. Ne cédez pas à la pression et ne payez RIEN immédiatement !
Ne cliquez sur aucun lien dans l'e-mail.
Ne composez pas le numéro de téléphone indiqué.
Ne répondez pas à l'e-mail.
Ne fournissez aucune information personnelle ou bancaire.
Ce sont des réflexes de prudence face à ce genre de messages très pressants.
2. Identifiez les signaux d'alerte et vérifiez la légitimité de la demande
Même si "Procréances" est une société de recouvrement qui existe réellement (une rapide recherche internet le confirme), cela ne signifie pas que la dette vous concerne ou qu'elle est légitime. Les entreprises de recouvrement achètent parfois des portefeuilles de dettes très anciennes ou incertaines.
D'où vient cette dette ? C'est la première question à vous poser. Est-ce que vous avez connaissance d'une dette impayée de ce montant (2 532,60 EUROS) auprès d'un organisme (banque, opérateur téléphonique, fournisseur d'énergie, etc.) ? Si oui, lequel ?
Absence de détail sur l'origine de la dette : Un mail menaçant sans la moindre information sur le créancier initial (qui vous réclame l'argent au départ ?), la nature de la dette (facture impayée, crédit, etc.) et sa date est extrêmement suspicieux. Une procédure amiable sérieuse commencerait par ces informations.
3. La bonne procédure à suivre pour vérifier (et non pour payer)
Si vous ne reconnaissez absolument pas cette dette, ou si vous avez le moindre doute, voici la démarche à suivre :
Gardez une copie de l'e-mail : Ne l'effacez pas. Prenez-en une capture d'écran et sauvegardez-le.
N'utilisez PAS les contacts fournis dans l'e-mail. Recherchez les coordonnées officielles de la société "Procréances" sur internet (via leur site officiel, les annuaires professionnels, etc.). Assurez-vous d'avoir leur adresse postale.
Envoyez un courrier recommandé avec accusé de réception (LRAR) à "Procréances" :
Dans ce courrier, contestez formellement la dette.
Exigez qu'ils vous fournissent :
La preuve de la dette : La nature exacte de la créance (facture impayée, prêt, etc.), le nom du créancier initial, la date de la dette, et tout document justificatif (contrat, facture détaillée, bon de commande, etc.).
La preuve de leur mandat de recouvrement : Le document qui prouve qu'ils sont mandatés par le créancier initial pour recouvrer cette somme auprès de vous.
Précisez bien que vous ne paierez aucune somme tant que ces preuves formelles et irréfutables n'auront pas été fournies et vérifiées.
Mentionnez clairement votre référence de dossier (celle du mail : 20262***).
4. Que signifie la menace de "procédure judiciaire" ?
Une société de recouvrement n'a pas le pouvoir d'engager une procédure judiciaire toute seule. Seul le créancier (ou le créancier à qui la dette a été cédée) peut le faire, et il doit passer par un juge.
Une "procédure judiciaire" commence par une assignation devant un tribunal, délivrée par un huissier de justice. Vous ne recevrez jamais de convocation au tribunal par simple e-mail de la part d'une société de recouvrement.
Les menaces d'actions judiciaires sont un levier de pression courant dans le recouvrement amiable.
5. Vérifiez la prescription de la dette
Même si une dette est réelle, elle peut être prescrite (trop ancienne pour être légalement réclamée en justice). Les délais de prescription varient selon la nature de la dette (dettes de consommation, de crédit, etc.). C'est une vérification à faire une fois que vous aurez les détails de la dette.
En conclusion :
Ne vous laissez pas intimider. Agissez de manière structurée en demandant les preuves de cette dette par courrier recommandé. Tant qu'ils ne vous fournissent pas ces preuves, vous n'avez pas à payer. S'ils ne peuvent pas les fournir, la dette est contestable et ils ne pourront pas agir en justice.
Si après votre courrier de contestation, ils persistent sans fournir de preuves valides, ou si vous reconnaissez la dette mais contestez son montant ou son ancienneté, n'hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit de la consommation ou en droit civil.
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il y a 19 heures
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