Bonjour,
Je sollicite votre aide concernant ma situation juridique en lien avec une demande de visa J-1 pour les États-Unis, dans le cadre d’un stage déjà trouvé auprès d’un organisme américain.
Ma situation en détail :
Les faits ont été commis le 31 décembre 2019, j’étais alors mineur (moins de 18 ans).
J’ai été jugé par un juge pour enfants en mars 2022 (soit après ma majorité).
La condamnation a abouti à un suivi socio-éducatif d’un an, que j’ai suivi sérieusement jusqu’en mars 2023.
Lors de l’audience de clôture, la juge a validé le parcours éducatif et a choisi de ne pas inscrire la condamnation au casier judiciaire, donc aucune mention au B2 ni au B3.
Je n’ai jamais été incarcéré, et je n’ai jamais été jugé comme adulte, même si le jugement a eu lieu après mes 18 ans.
Je précise que les faits relèvent d’une agression sexuelle (faits reconnus, pas de récidive, encadrement éducatif terminé positivement, absence totale de condamnation inscrite).
Ma question porte sur l’obtention du visa J-1.
Selon mes recherches, le droit américain de l’immigration stipule via l’article INA 212(a)(2)(A)(i)(I) qu’un individu ayant été reconnu coupable d’un "crime involving moral turpitude" (CIMT) est inéligible à un visa. Cependant, des exceptions existent, notamment :
INA 212(a)(2)(A)(ii)(I) : exception si les faits ont été commis avant 18 ans et plus de 5 ans se sont écoulés depuis la commission des faits ou la libération,
Et surtout, le manuel des affaires consulaires des États-Unis (FAM) précise à 9 FAM 302.3-2(B)(

que :
> Si un individu a commis une infraction avant ses 18 ans, et n’a pas été jugé comme adulte pour un felony violent, alors cette infraction est considérée comme une "juvenile delinquency" et ne constitue pas une condamnation au sens du droit américain de l’immigration.
De plus, un suivi socio-éducatif (sans incarcération) ne semble pas être considéré comme une "detention" au sens de l’INA.
Mes questions sont les suivantes :
1. Est-ce que je dois déclarer cet antécédent sur ma demande de visa J-1, même s’il n’apparaît nulle part dans mon casier judiciaire ?
2. Est-ce que ma situation peut rendre ma demande de visa J-1 inéligible ?
3. Est-ce que je rentre bien dans le cadre des exceptions (juvenile delinquency), et donc aucun waiver ne serait nécessaire ?
4. Enfin, est-il judicieux de contacter directement l’ambassade des États-Unis pour exposer ma situation de manière anonyme, ou vaut-il mieux consulter un avocat spécialisé dans les visas USA pour me représenter/conseiller ?
Merci beaucoup à celles et ceux qui pourront m’éclairer. Je cherche vraiment à rester dans un cadre honnête et légal, sans prendre de risque pour l’avenir (notamment dans d’autres pays également).
Bien cordialement,
Merci de vos réponses