Chère madame,
Je comprends les inquiétudes de votre amie. C'est une situation délicate qui soulève plusieurs questions.
Voici quelques éléments d'information importants pour elle :
Accouchement à l'étranger dans l'espace Schengen
Techniquement, il est possible pour une citoyenne française d'accoucher dans un autre pays de l'espace Schengen. Cependant, cela ne signifie pas que toutes les démarches seront simples ou sans conséquences.
Couverture sociale : Si elle a l'intention d'accoucher dans un autre pays, elle doit absolument se renseigner sur la couverture des frais médicaux. Les règles varient d'un pays à l'autre. Dans l'UE/EEE, il est possible de demander une autorisation préalable (document portable S2) à sa caisse d'assurance maladie française, mais elle doit s'assurer que l'hôpital du pays d'accueil accepte bien cette prise en charge. Sinon, elle devra probablement avancer les frais et se faire rembourser plus tard, ou souscrire une assurance privée spécifique pour expatriés, ce qui peut être coûteux.
Nationalité et état civil : L'enfant d'une mère française né à l'étranger est français, à condition que la filiation soit établie. Il faudra donc que votre amie déclare la naissance à l'état civil local, puis qu'elle s'adresse au consulat ou à l'ambassade de France du pays où elle se trouve pour faire transcrire l'acte de naissance de son enfant sur les registres français.
Droits et services français : En accouchant à l'étranger, votre amie pourrait compliquer certaines démarches liées aux droits sociaux en France, comme les indemnités de congé maternité. Elle devra informer sa caisse d'assurance maladie française de son départ et des démarches qu'elle effectue.
La question de la protection de l'enfance
Concernant la crainte que son enfant lui soit retiré, la situation est complexe. Le service de protection de l'enfance en France intervient lorsqu'il existe un danger avéré pour la santé, la sécurité ou le développement de l'enfant, ou si les conditions de son éducation sont gravement compromises.
Le fait d'accoucher à l'étranger pour éviter ces services ne supprime pas le signalement initial. La protection de l'enfance est une compétence nationale, mais il existe des collaborations entre les pays, notamment via le droit international, pour la protection des enfants en danger. Un signalement en France peut potentiellement, en fonction de la situation, être transmis aux autorités compétentes du pays où elle se trouve, surtout si une ordonnance judiciaire est en place.
En somme, fuir pour accoucher à l'étranger pourrait, dans certains cas, être considéré comme une aggravation de la situation et potentiellement rendre le retour en France plus difficile.
Pour résumer, il est essentiel pour votre amie de prendre conscience des risques et des difficultés, notamment administratives et financières, liés à un accouchement à l'étranger, sans que cela ne la protège forcément des démarches liées à la protection de l'enfance. Le plus important pour elle serait de chercher de l'aide et de se renseigner sur ses droits et les solutions disponibles en France pour accompagner au mieux l'arrivée de son enfant.
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il y a 1 mois
Bonjour,
Je vous remercie d'indiquer si j'ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
Bien à vous
il y a 1 mois
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