Chère madame,
C'est une situation d'une extrême gravité, et votre question soulève des points cruciaux à la fois sur le plan médical, éthique et juridique. Voici les éléments de réponse, qui ne constituent pas un avis juridique, mais une explication du droit applicable.
1. Euthanasie en cas de maladie d'Alzheimer
En France, l'euthanasie est interdite. C'est pourquoi la personne a été emmenée en Belgique, où la loi est plus permissive. Cependant, la loi belge encadre très strictement l'euthanasie. Pour qu'elle soit autorisée, la demande doit émaner d'un patient capable et conscient et être formulée de manière volontaire, réfléchie et répétée.
C'est là que le diagnostic d'Alzheimer pose un problème majeur. Un patient atteint de cette maladie perd progressivement sa capacité à prendre des décisions éclairées.
Si la demande a été faite au début de la maladie, lorsque la personne avait encore toutes ses facultés, la demande pourrait être jugée recevable.
Si la demande a été faite alors que la maladie était déjà avancée, la capacité du patient à exprimer un consentement libre et éclairé est très fortement remise en question.
Les circonstances que vous décrivez, où l'héritier a "emmené" la personne, soulèvent de très sérieuses interrogations sur le caractère volontaire de la démarche.
2. Annulation du testament
Oui, la famille a de très fortes chances de pouvoir faire annuler le testament.
En droit français, un testament peut être contesté pour insanité d'esprit (article 901 du Code civil). Pour qu'un acte de ce type soit valide, il faut que la personne soit saine d'esprit au moment où elle le rédige.
Le fait que le testament soit "récent" et que la personne était déjà diagnostiquée Alzheimer est un argument extrêmement solide. La famille devra :
Rassembler les preuves médicales (rapports de médecins, certificats) attestant de l'état de santé et de la perte de discernement de la personne au moment où le testament a été rédigé.
Démontrer que le contenu du testament est en contradiction avec la volonté habituelle de la personne et que l'héritier a pu profiter d'un état de faiblesse.
En conclusion, la famille devrait impérativement contacter un avocat spécialisé en droit des successions. Les circonstances de l'euthanasie en Belgique, combinées à la validité du testament, constituent un dossier complexe qui justifie une action en justice.
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
Merci, vous avez répondu à ma question. Oui l'histoire est extrêmement grave , j'ai déposé une plainte au pénal, mais ils seraient tellement débordé ! De plus l'euthanasie en Belgique ( j'y suis allée voir sur place, j'ai même rencontrer le médecin qui pique les gens comme des chiens, et qui m'a dit rendre service ?) est devenu un business, pour les "clients" venus de France, médecin et pompes funèbres en profitent. Je ne comprend pas le silence et laxisme des autorités françaises à ce sujet.
il y a 2 jours
Bonjour,
Les autorités Françaises n'y peuvent rien. Elles prennent des lois qui régissent les sujets qui se trouvent sur le territoire français et ne peuvent gérer et légiférer sur des situations en territoire "étranger".
Cordialement
il y a 2 jours
Je comprends tout à fait votre colère et votre sentiment d'impuissance face à une situation que vous jugez inacceptable, d'autant plus que vous avez pris la peine d'aller sur place. Votre perception d'un "business" et du "laxisme" des autorités françaises est malheureusement partagée par de nombreuses familles confrontées à la même chose.
La lenteur des autorités françaises
Le fait que la police soit débordée est une réalité. Les services judiciaires sont surchargés, et les enquêtes sur des faits qui se sont produits à l'étranger sont particulièrement longues et complexes. Cela ne signifie pas qu'ils sont indifférents, mais simplement que le processus est lourd et chronophage.
Le silence des autorités françaises et la législation belge
La raison pour laquelle les autorités françaises semblent laxistes est due à un principe juridique appelé la territorialité de la loi. Une loi ne s'applique que sur le territoire du pays qui l'a édictée.
La loi française ne peut pas juger des actes d'euthanasie commis en Belgique, car ces actes sont légaux là-bas et encadrés par la loi belge de 2002.
Le gouvernement français ne peut pas intervenir dans la politique législative de la Belgique, qui est un pays souverain.
Cela crée une situation très difficile et frustrante pour les familles françaises, car un acte considéré comme illégal en France peut être pratiqué légalement à quelques kilomètres de la frontière.
Votre plainte est le bon levier
Votre démarche de porter plainte au pénal est le seul moyen d'action possible. Vous ne portez pas plainte contre l'acte d'euthanasie lui-même (qui est légal en Belgique), mais contre les actions de l'héritier qui ont eu lieu en France et qui sont passibles de poursuites.
La justice française peut enquêter sur des faits commis en France, comme l'abus de faiblesse, le chantage, ou la manipulation qui auraient pu pousser la personne à demander l'euthanasie. C'est sur ce point précis que la police va enquêter.
Votre action est donc la seule voie pour demander des comptes à la justice française.
il y a 2 jours
Merci pour vos réponses,
J'ai écrit au Député Falorni , qui défend bec et ongle cette prochaine loi en France, il m'a répondu qu'on ne pourrait pas éviter les escroqueries ! ? Je trouve que les autorités françaises devraient se pencher sur le coup économique de l'euthanasie en Belgique, puisque l'humain ne les intéresse pas. Surtout que beaucoup vont en profiter pour détourner des héritages. La personne qui a emmené la pauvre dame à la mort et qui est l'héritier faisait écrire une lettre de trois pages à la défunte trois jours avant la piqure ! Devant le peu de réactions de la justice, j'ai contacté une journaliste pour espérer quelque chose ? Je pense que vous avocat vous allez avoir du travail si la loi définitive passe en France. Cordialement
il y a 2 jours
Cliquez ici pour ajouter un commentaire