Teste salivaire positif hors consommation direct

Sujet initié par Anonyme57, il y a 2 jours - 378 vues

Bonjour,

Votre situation est très délicate, d'autant plus que vous avez un antécédent. Il est crucial d'agir de manière stratégique et de comprendre les enjeux de cette procédure.

1. Le test de laboratoire et la contamination passive

Votre première question est au cœur du problème. Le test salivaire des gendarmes est un test de dépistage très sensible, capable de détecter des traces de substance même par simple contact. C'est pourquoi votre scénario de contamination passive est plausible pour ce premier test.

En revanche, l'analyse en laboratoire est différente. Elle ne cherche pas les traces en surface, mais la présence de métabolites dans votre sang ou votre salive. Les métabolites sont les molécules produites par votre corps après avoir métabolisé la substance. Sauf si une quantité significative de cocaïne a été ingérée par mégarde, il est très peu probable qu'une simple contamination par le biais d'une cigarette suffise à générer des métabolites qui seraient détectés lors de l'analyse en laboratoire.

2. Votre initiative de faire un test sanguin

Votre décision de faire de vous-même une prise de sang est une excellente idée. Cette démarche démontre votre bonne foi et, si le résultat est négatif, elle constituera une preuve irréfutable que vous n'avez pas consommé.

Où et quand ? Rendez-vous dès demain matin dans un laboratoire d'analyses médicales. Demandez spécifiquement un test de dépistage des stupéfiants (prise de sang et/ou analyse d'urine) pour les métabolites de la cocaïne.

Les preuves : Conservez précieusement le compte-rendu d'analyses et la facture. Ce document indépendant sera un atout majeur si le test du laboratoire de la gendarmerie s'avérait positif.

3. Les vices de procédure

Vous avez noté deux manquements très importants qui peuvent être soulevés par votre avocat pour invalider la procédure :

L'absence de gants : L'absence de gants lors d'un prélèvement salivaire est un manquement grave aux règles d'hygiène et de procédure. Un avocat pourrait plaider que l'échantillon a pu être contaminé, rendant l'analyse du laboratoire non fiable.

L'absence de numéro de lot : L'omission du numéro de lot du test sur le procès-verbal est également un vice de procédure. Un avocat peut arguer que cette omission empêche de vérifier la validité du test (date de péremption, conformité, etc.).

Que faire si l'analyse est positive ?

Si, malgré votre bonne foi, le test du laboratoire de la gendarmerie revient positif, la situation devient critique. Étant donné votre antécédent pour le THC, toute nouvelle condamnation sera considérée comme une récidive, ce qui entraînera des peines beaucoup plus lourdes.

Dans ce cas, vous devez impérativement prendre un avocat spécialisé en droit routier ou en droit pénal. Votre avocat pourra :

Analyser le procès-verbal et soulever tous les vices de procédure (gants, lot du test).

Présenter votre propre test sanguin comme preuve de votre innocence.

Rapporter votre explication de la contamination passive.

Ne vous laissez pas décourager par le résultat initial et la suspension de votre permis. Votre bon réflexe d'agir immédiatement et de prendre les devants avec un test sanguin sera la meilleure preuve de votre honnêteté devant un juge.

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