Les 3 conséquences à retenir :
1. Votre signature rend le dossier de location irrésistible
Les propriétaires recherchent avant tout une sécurité maximale face aux impayés ou aux dégradations. Lorsque vous vous portez co-bailleur, vous ne faites pas que soutenir la candidature de votre enfant : vous doublez la garantie !
Le propriétaire sait qu'il pourra se tourner vers deux personnes (vous et votre enfant) en cas de problème. Pour lui, votre présence au bail est un facteur de confiance bien plus puissant qu'un garant classique, car elle vous engage directement, et non de manière subsidiaire. C'est la clé pour faire la différence et décrocher le logement.
2. Le risque majeur : vous devenez solidairement responsable de la totalité de la dette
C'est le point le plus important à comprendre. Lorsque vous signez un bail comme ''co-locataire'', le propriétaire va prévoir une clause de solidarité. Et aux yeux de la loi, vous devenez ''co-payeur'', même si vous n'habitez pas le logement.
Cela signifie que l'engagement est solidaire. En termes simples : vous êtes responsable de 100 % de la dette locative (loyers, charges, réparations) au même titre que votre enfant.
- Si votre enfant ne paie pas son loyer, le propriétaire n'est pas tenu de le poursuivre d'abord. Il peut s'adresser directement à vous pour exiger le paiement intégral.
- Si des dégradations importantes surviennent, vous êtes tenu de payer la note, même si vous n'étiez pas là.
Cet engagement vous lie jusqu'à la fin du bail, c'est-à-dire jusqu'à ce que le propriétaire ait reçu un congé en bonne et due forme et que le délai de préavis soit écoulé. C'est un engagement complet sur le plan financier.
3. La fiscalité ne change pratiquement rien pour les familles
L'aspect fiscal est souvent soulevé. Dans l'immense majorité des cas, si vous et votre enfant êtes des résidents fiscaux français et que le logement est sa résidence principale, le fait d'être co-bailleur n'a aucune incidence sur votre propre fiscalité (impôt sur le revenu, impôt sur la fortune immobilière).
Votre engagement est purement un risque de dette civile. D'ailleurs, depuis la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales, l'engagement du parent co-locataire n'augmente pas non plus l'exposition à un quelconque impôt local. Vous êtes uniquement exposé au risque de devoir régler les loyers et charges en cas de défaillance.
En résumé :
Sauf montages complexes impliquant des optimisations transfrontalières (ou des îles lointaines !), votre seule préoccupation doit rester l'engagement de solidarité de la dette mentionné au point 2. Être co-locataire est l'une des solutions les plus efficaces pour transformer un dossier fragile en un dossier prioritaire pour un propriétaire.
Mais cet avantage a un prix : une responsabilité financière totale et solidaire qui ne doit pas être prise à la légère.