Bonjour,
Tout d'abord, il est important de préciser que le droit au bail est généralement transmis aux héritiers du locataire décédé, mais cela dépend de certaines conditions. Selon l'article 1742 du code civil, le contrat de louage n'est pas résolu par la mort du preneur.
Cependant, pour bénéficier de ce droit, il faut prouver une cohabitation habituelle avec le locataire décédé. Dans votre cas, le fait que votre père ne vivait pas avec vous au moment de son décès pourrait constituer un obstacle à la transmission du bail.
De plus, la gestion locative vous informe que le transfert de bail n'est pas possible, ce qui semble conforme à la jurisprudence qui stipule que le droit au maintien dans les lieux n'est pas transmissible si le locataire n'a pas cohabité habituellement avec le défunt.
Concernant l'augmentation de loyer, la loi encadre strictement les augmentations de loyer. En effet, selon l'article 17-1 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, l'augmentation du loyer ne peut intervenir qu'une fois par an et doit être justifiée par l'indice de référence des loyers (IRL).
Une augmentation de plus de 50% semble donc excessive et pourrait être contestée, surtout si elle ne respecte pas les modalités prévues par la loi.
En conclusion, vous pourriez envisager de contester l'augmentation de loyer en vérifiant si elle respecte les conditions légales.
Cependant, le transfert de bail semble problématique en raison de l'absence de cohabitation avec votre père au moment de son décès.
Je reste à votre disposition si vous avez d’autres questions.
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il y a 20 heures
Bonjour Me,
Merci pour votre réponse rapide.
J'ai déjà eu une augmentation en mars dernier selon l'indice IRL.
Dans la mesure où concrètement je n'ai pas de bail, quelles pourraient être mes options ?
Peut-on me congédier si je refuse ce nouveau bail ?
Bien cordialement,
il y a 19 heures
En l'absence de bail écrit, la relation entre le locataire et le propriétaire peut être considérée comme un contrat de location verbal.
Cela signifie que les termes de votre occupation peuvent être plus difficiles à établir, mais vous êtes toujours protégé par les dispositions légales relatives à la location.
Concernant vos options, vous pourriez envisager de formaliser votre situation par un écrit, même si cela n'est pas obligatoire.
Cela pourrait inclure la rédaction d'un contrat de location qui précise les conditions de votre occupation, y compris le montant du loyer et les modalités d'augmentation.
En ce qui concerne le congédiement, un propriétaire ne peut pas vous expulser sans respecter les procédures légales, même en l'absence de bail écrit.
Selon l'article 15 de la loi du 6 juillet 1989, un propriétaire doit respecter un préavis et des motifs légitimes pour mettre fin à la location.
Si vous refusez un nouveau bail, cela ne constitue pas en soi un motif d'expulsion, sauf si cela entraîne une violation des obligations contractuelles.
En résumé, vous avez la possibilité de formaliser votre situation par un contrat écrit, et un refus de nouveau bail ne peut pas entraîner un congédiement immédiat sans respecter les procédures légales.
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il y a 19 heures
Merci beaucoup, c'est d'ores et déjà plus clair.
Pardonnez-moi d'insister un peu plus :
Si je souhaite formaliser la situation, c'est donc au tarif de mon loyer actuel ou le propriétaire / la gestion locative peut-elle m'imposer un nouveau loyer ?
Cordialement,
il y a 19 heures
C’est au tarif de votre loyer actuel.
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Merci beaucoup pour votre temps.
Bonne fin de semaine.
il y a 19 heures
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