Bonjour,
Je comprends tout à fait votre situation, qui est malheureusement fréquente dans les relations post-séparation, surtout quand l'un des parents cherche à importuner l'autre partie. Votre détermination à respecter le jugement tout en protégeant vos droits et votre organisation est légitime.
Il convient de distinguer plusieurs points dans votre demande.
Le principe : le jugement prime, mais son silence doit être géré
Un jugement est une décision de justice qui s'impose à toutes les parties. Ce qui n'est pas précisé dans le jugement laisse une marge d'interprétation ou de négociation entre les parties.
Dans votre cas, le jugement ne précisant pas le jour de début de la quinzaine, cela crée une zone grise.
La valeur de l'accord précédent (Lundi au Lundi)
Un accord oral a une valeur, surtout s'il a été appliqué : Le fait que vous ayez fonctionné du lundi au lundi l'année dernière, et que vous ayez des messages qui le prouvent (même si la demande initiale ne l'est pas), est un argument fort. Cela établit une pratique habituelle et un accord tacite sur les modalités d'exercice de votre droit de visite et d'hébergement pour les vacances.
Unilatéralité du changement : Votre beau-fils ne peut pas modifier unilatéralement les modalités d'exercice des droits fixées par le jugement ou par une pratique établie d'un commun accord. Un changement de cette nature devrait faire l'objet d'un nouvel accord entre vous ou, à défaut, d'une décision du Juge aux Affaires Familiales (JAF).
L'intervention de l'éducatrice de l'AEMO
L'éducatrice de l'AEMO a un rôle d'accompagnement et de conseil, notamment pour la mère de l'enfant et pour le bien-être de l'enfant. Cependant, elle n'a pas le pouvoir de modifier un jugement ou d'imposer de nouvelles modalités de garde ou de visite. Son rôle est de favoriser la bonne exécution des décisions de justice et la communication, mais pas de se substituer au JAF. Si elle appuie une demande de modification, elle doit le faire dans le cadre d'une proposition de médiation ou d'un rapport au juge, et non comme une injonction.
Que pouvez-vous faire ?
Réaffirmer l'accord précédent par écrit :
Envoyez un message clair (SMS, email, ou même lettre recommandée si la communication est trop difficile) à votre beau-fils.
Rappelez-lui que l'année dernière, les quinzaines se sont déroulées du lundi au lundi d'un commun accord, comme en témoignent vos échanges de [date des messages].
Indiquez que vous vous êtes organisée sur cette base et que vous souhaitez maintenir cette modalité pour le bien de l'enfant et la stabilité de son organisation.
Précisez que, le jugement étant silencieux sur ce point, la pratique établie fait foi et qu'il ne peut pas modifier unilatéralement cette organisation.
Proposer une médiation (si possible) :
Si la communication directe est bloquée ou conflictuelle, vous pourriez suggérer de passer par un médiateur familial. Cela permet de discuter des modalités dans un cadre neutre et de trouver un terrain d'entente. C'est une démarche volontaire.
Saisir le Juge aux Affaires Familiales (JAF) :
C'est la solution ultime si aucun accord amiable n'est possible et que la situation devient trop conflictuelle ou préjudiciable :
Vous pouvez saisir le JAF pour demander qu'il précise les modalités d'exercice de votre droit de visite et d'hébergement, notamment en fixant clairement les jours de début et de fin des périodes de vacances.
Vous exposerez au juge la pratique établie l'année dernière (lundi au lundi), les preuves de cette pratique, et la tentative unilatérale de modification de votre beau-fils.
Le juge prendra sa décision dans l'intérêt supérieur de l'enfant, en tenant compte de la stabilité, de l'organisation des parties et du bon déroulement des visites.
Conseils supplémentaires :
Privilégiez toujours l'écrit : Même pour les petites communications, les SMS ou emails sont des preuves précieuses en cas de litige futur.
Restez calme et factuelle : Face aux tentatives d'importuner, ne rentrez pas dans l'escalade émotionnelle. Répondez de manière posée, en vous basant sur les faits et le jugement.
L'intérêt de l'enfant : Mettez toujours en avant l'intérêt de votre petit-fils. Le fait de changer constamment l'organisation peut être déstabilisant pour lui.
Votre beau-fils ne peut pas changer les jours comme bon lui semble. La pratique établie l'année dernière, appuyée par des preuves, est un argument solide en votre faveur. Si la discussion est impossible, le JAF est l'instance compétente pour trancher.
N'hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit de la famille si la situation ne se débloque pas, car il pourra vous aider à rédiger les courriers ou à saisir le JAF.
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Merci de votre réponse.
Vous avez précisé chaque point cela va beaucoup m'aider.
Je vais faire ce que vous m'avez recommandé.
En vous remerciant encore, cordialement.
il y a 1 jour
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