Bonjour,
Votre situation est particulièrement complexe, car vous êtes confronté à une réintroduction illégale après expulsion, ce qui n’est plus un simple litige locatif mais un véritable **squat**.
**1. Qualification juridique de la situation**
Une fois les anciens locataires expulsés, leur retour dans les lieux sans titre constitue une occupation sans droit ni titre assimilable à un squat. Dans ce cas, vous pouvez demander l’application de la procédure accélérée prévue par l’article 38 de la loi DALO, qui autorise le préfet à ordonner l’évacuation sans attendre une nouvelle décision judiciaire classique.
**2. Démarches à engager immédiatement**
* Déposez (ou complétez) votre plainte pour **violation de domicile** et **introduction illégale dans un local**. Fournissez toutes les preuves : constat d’expulsion, preuves du retour, photos, témoignages.
* Adressez en parallèle au préfet un courrier recommandé avec AR, en joignant la plainte, le procès-verbal de l’expulsion initiale et la preuve de la nouvelle occupation. Citez explicitement l’article 38 de la loi DALO et demandez une **expulsion administrative**.
* Allez voir le commissariat/gendarmerie pour signaler qu’il ne s’agit plus d’un conflit locatif mais d’une intrusion illégale post-expulsion (cela change la réponse des forces de l’ordre).
**3. Concernant les frais d’expulsion et de déménagement**
Si le préfet accepte la procédure administrative, les frais peuvent être nettement réduits car l’intervention se fait avec la police. Dans le cas contraire, une nouvelle procédure judiciaire impliquerait effectivement huissier, serrurier, déménageurs et garde-meubles, à votre charge initiale, mais pouvant être réclamés aux occupants par la suite (recouvrement aléatoire).
L’avance de frais reste souvent incontournable, sauf si vous parvenez à négocier un départ volontaire (transaction).
**4. Option d’un arrangement financier**
Proposer une somme pour départ amiable peut être une solution pragmatique si la voie administrative ne bouge pas vite. Cela doit se faire **par écrit**, avec une date limite, et la remise de clés contre paiement pour éviter un nouveau retour.
**5. Risque sanitaire et sécurité (ARS)**
Le signalement à l’ARS pour insalubrité ou risque d’incendie ne permettra pas l’expulsion directe, mais il peut mettre la pression sur l’occupant et sur l’administration pour agir plus vite, surtout si le logement est dangereux.
**En résumé**
1. Activez immédiatement la procédure préfectorale article 38 loi DALO.
2. Multipliez les signalements (préfet, police, ARS).
3. En parallèle, envisagez la transaction si l’expulsion administrative tarde.
4. Gardez trace écrite de tout pour sécuriser la suite judiciaire.
Merci d’indiquer comme résolue si cela vous convient (bouton vert).
il y a 3 jours
Merci, vous avez répondu à ma question.
il y a 3 jours
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