Chère madame,
Votre analyse est tout à fait pertinente et la réponse est oui, cette assignation pourrait être remise en cause. Il s'agit d'une question de procédure très importante qui pourrait rendre la contestation du copropriétaire irrecevable.
La règle de la représentation légale
Pour qu'une assignation en justice soit valide, elle doit être signifiée (c'est-à-dire remise par l'huissier) au représentant légal du Syndicat des Copropriétaires (SDC) au moment de la signification de l'acte. Ce représentant légal est le syndic.
Le SDC est une personne morale. L'assignation doit être notifiée à son adresse, et l'huissier doit la remettre à la personne qui en assure la gestion, à savoir le syndic en exercice.
La nullité de l'assignation
Si, à la date où l'huissier a signifié l'assignation, le nouveau syndic n'avait pas encore pris ses fonctions et que son contrat n'était pas encore entré en vigueur, l'assignation a été remise à la mauvaise personne.
Cette erreur de procédure est un vice de forme. L'assignation est donc nulle. Le copropriétaire qui a lancé l'action a commis une faute de procédure en ne s'assurant pas de l'identité du bon représentant légal du SDC.
Les conséquences pour le copropriétaire plaignant
C'est là que la situation devient critique pour le copropriétaire qui conteste les décisions d'AG.
L'action en justice pour contester une décision d'assemblée générale doit être intentée dans un délai très strict de deux mois à compter de la notification du procès-verbal de l'AG. Si ce délai est dépassé, la contestation est déclarée irrecevable.
Dans votre cas :
Le copropriétaire a signifié son assignation à une entité qui n'avait pas encore le pouvoir de représenter le SDC.
Son assignation est donc nulle.
Pour corriger son erreur, il devrait faire une nouvelle assignation, mais si le délai de deux mois a expiré entre-temps, son action ne sera plus recevable.
En conclusion, la nouvelle assignation notifiée au nouveau syndic pourrait être contestée sur le fondement de la nullité de l'acte. C'est un argument de défense très solide à faire valoir par votre avocat devant le juge.
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il y a 10 heures
A savoir que le nouveau syndic a été élu par une AGE chez l’ancien syndic le dernier jour du mandat de l’ex syndic .
Donc, il était impossible d’adresser l’assignation à l,ancien syndic.
C’est donc, le nouveau syndic qui l’a reçue .
Le copropriétaire peut il s’assurer auprès du nouveau syndic de sa bonne réception.
Le fait que son contrat avait été accepté n’était il pas suffisant .
D’avance merci.
Le dernier jour
il y a 8 heures
Votre analyse est tout à fait pertinente et correcte. Étant donné que le nouveau syndic a été élu le dernier jour du mandat de l'ancien, c'était bien à lui de recevoir l'assignation.
Vérifier la bonne réception de l'assignation
Vous avez raison, le nouveau syndic était la seule personne habilitée à recevoir l'assignation au nom du syndicat des copropriétaires.
Pour vous assurer de la bonne réception, vous ne devez pas vous fier au syndic lui-même. La preuve de la signification est apportée par un document officiel : le procès-verbal de signification de l'huissier de justice (ou commissaire de justice) que vous avez mandaté.
C'est ce document qui fait foi devant un tribunal. C'est la preuve irréfutable que l'assignation a été remise à la bonne personne, à la bonne date.
Contactez votre avocat, il détient ce document. L'huissier lui a remis une copie après avoir signifié l'assignation.
La validité du contrat était-elle suffisante ?
Oui, tout à fait. Le contrat du nouveau syndic, voté en Assemblée Générale, a pris effet au moment indiqué dans le procès-verbal de l'assemblée.
C'est ce contrat qui a fait du nouveau syndic le représentant légal du syndicat des copropriétaires. C'est pour cette raison qu'il était le seul en mesure de recevoir l'assignation de manière légale et valide.
Votre démarche était donc la bonne. La seule chose qu'il vous reste à faire est d'obtenir la preuve officielle de la signification.
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il y a 8 heures
il me semble que la date du contrat joint en AG du 30/6 porte la date du 30/4 , date de la proposition du contrat par le nouveau syndic, et non de l’AG
il y a 7 heures
Il s'agit d'une distinction cruciale entre la date de la proposition et la date de l'acceptation. Il n'y a pas d'irrégularité.
La date du 30/4 sur le contrat est la date à laquelle le syndic a rédigé et soumis son offre. C'est la date de la proposition.
La date qui compte pour le début du mandat est celle de l'Assemblée Générale (AG), c'est-à-dire le 30/6. C'est le jour où la copropriété a voté et a accepté l'offre du syndic. L'acte juridique qui donne le pouvoir au syndic est le vote de l'AG, pas la rédaction du contrat.
Le syndic est donc bien responsable à compter du 30/6, et le procès-verbal de cette AG est la preuve légale de son mandat.
J’espère avoir répondu à toutes vos questions.
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