Bonjour
Votre récit met en lumière une situation tendue sur la voie publique, mais il est important de distinguer les faits émotionnels de leurs implications juridiques.
Tout d’abord, le geste obscène que vous avez adressé à l’autre conducteur peut être considéré comme une infraction au regard du Code pénal, notamment au titre de l’outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique si l’individu est effectivement un officier de police. Ce délit est puni par l’article 433-5 du Code pénal, avec des peines pouvant aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende, si l’outrage est caractérisé. Toutefois, pour que cette infraction soit retenue, il faut que l’auteur soit clairement identifié et que les faits soient prouvés.
En ce qui concerne la conduite elle-même — démarrage brusque, manœuvre agressive — cela peut relever de la conduite dangereuse ou du non-respect des règles de circulation, mais là encore, il faut des éléments matériels pour établir l’infraction : témoignages, vidéos, constat de police. Le fait que votre plaque ait été photographiée ne constitue pas en soi une preuve suffisante pour engager des poursuites, mais cela peut servir à initier une enquête ou une convocation.
Quant à la possibilité de nier les faits ou de prétendre que vous n’étiez pas le conducteur, cela relève d’une stratégie risquée. En cas de convocation ou de procédure, vous avez le droit de ne pas désigner le conducteur, mais cela peut entraîner une amende pour non-désignation si l’infraction est constatée par radar ou caméra, ce qui ne semble pas être le cas ici. En revanche, mentir délibérément aux autorités peut constituer une fausse déclaration, ce qui est pénalement répréhensible.
Enfin, la présence d’un passager peut jouer en votre faveur ou non, selon qu’il confirme ou conteste votre version. Si aucune procédure n’est engagée dans les jours ou semaines à venir, il est probable que l’affaire ne soit pas poursuivie, surtout en l’absence de preuve formelle.
En résumé, vous risquez peu si aucun constat n’a été établi et si l’officier n’a pas engagé de démarche officielle. Toutefois, si vous êtes convoqué, il est préférable de rester factuel, de ne pas mentir, et de consulter un avocat pour vous accompagner dans la réponse.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
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il y a 1 jour
Merci beaucoup Maitre.
il y a 1 jour
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