Chère Madame (ou Monsieur?)
La victime d'un crime (le viol est un crime) doit obligatoirement avoir été confrontée au moins une fois à son agresseur. A défaut, l'agresseur peut faire invalider la procédure.
Mais la victime d'un viol peut aussi demander à ce que l'audience soit tenue à huis clos. Dans ce cas, le public n'assistera pas aux débats (et la victime ne sera pas "vue" par le public).
Traditionnellement on considère que la victime d'un crime doit être présente à l'ouverture de l'audience devant la Cour d'Assises et qu'elle peut ensuite demander à être excusée. La Cour l'excuse très facilement, mais il est indispensable qu'elle puisse être vue de la Cour d'Assises et du Jury, et qu'elle ai pu être confrontée à son agresseur au moins une fois dans la procédure (pendant l'enquête ou à défaut lors des débats).
Pour pouvoir être excusée, elle en fait la demande à son avocat, qui présente cette demande à l'ouverture de l'audience.
En aucun cas le médecin "judiciaire" ne se déplace au commissariat pour procéder aux constatations. Ces constatations se font dans un local médical spécial, en général dans un hôpital. Il s'agit de l'Unité Médicale Judiciaire.
Cette consultation se fait dans votre seul intérêt.
Il faut évidemment vous déplacer à cette consultation.
Si vous craignez d'être menacée par votre agresseur ou ses amis ou famille, vous pouvez immédiatement en informer les services de police, ou le juge d'instruction et demander une mesure d'éloignement contre des personnes nommées.
Ce n'est pas une protection de type "gardes du corps".
Mais ce peut être, dans certaines situations où les menaces sont fortement établies, une patrouille aléatoire ou même une garde statique au pied de votre domicile.
Enfin, je note que vous exprimez une angoisse particulière à l'idée d'une vengeance de votre éventuel agresseur.
Cette angoisse est naturelle puisque vous avez vécu une agression très brutale et très traumatisante.
Toutefois, cette angoisse fait partie de la vie.
Il faut avancer.
La réaction à cette angoisse passe précisément par votre plainte pénale, et la procédure qui en résultera.
C'est la reconnaissance de votre statut de plaignante puis de victime qui vous protège contre toute volonté de votre agresseur de faire pression sur vous, ou de se venger contre votre plainte.
Je vous recommande très fortement de prendre un avocat pour vous assister dans ces démarches.
L'expérience démontre que vous ne trouverez la paix qu'une fois la justice en marche.
Bon courage.
il y a 3 ans
Merci de dire si la question est résolue en cliquant sur le lien vert.
il y a 3 ans
Visiblement pas... :-!
il y a 3 ans
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