Chère Madame,
Le Procureur qui a connaissance de violences conjugales (verbales, morales ou physiques) peut parfaitement poursuivre en l'absence de plainte de la victime. Le Procureur de la République protège la société dans son ensemble et parfois les individus « contre leur volonté » en quelques sortes.
Le Procureur connaît déjà le dossier en cours et a demandé aux services de police ou de gendarmerie d'entendre votre époux. Ce qu'ils vont faire, car ils sont sous les ordres du parquet (procureur).
Après son audition, et peut être la vôtre également. Le procureur décidera de poursuivre ou non votre époux. Si vous êtes entendue vous pourrez, si vous le souhaitez, dire que vous vous entendez bien et que vous
divorcez à l'amiable. Mais il n'empêche que le dernier mot reviendra au Procureur.
Les poursuites peuvent se terminer par un classement sans suite, un rappel à la loi, un stage de sensibilisation, une CRPC, un renvoi devant le tribunal...
S'il venait à être renvoyé devant le tribunal et que vous souhaitiez témoigner en sa faveur, vous pourriez toujours le faire. Mais vous n'en être pas encore là. Ne vous inquiétez pas trop.
De plus, rien de tout ça n'empêche que vous soyez en bons termes aujourd'hui et que vous divorciez à l'amiable. Ce sont deux choses différentes.
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Bien cordialement,