Bonjour ,
Merci pour votre message et votre engagement auprès de cette personne.
La situation que vous décrivez est malheureusement fréquente et particulièrement injuste, surtout quand il s'agit de personnes établies de longue date en France. Voici quelques pistes concrètes pour continuer à aider ce monsieur dans sa demande de régularisation ou de protection :
1. Contester l’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français)
Même si le délai de recours initial est dépassé, une prorogation ou prolongation de l'OQTF peut parfois rouvrir des possibilités. Il est important qu’un avocat spécialisé en droit des étrangers examine le dossier, car il pourrait y avoir des vices de forme ou des éléments nouveaux justifiant une révision (ancienneté de présence, intégration, santé, etc.).
Vous pouvez contacter des associations comme la Cimade, le GISTI, ou le Comité Inter-Mouvements Auprès des Évacués (CIMADE), qui disposent de juristes spécialisés.
2. Demander l’Asile (protection internationale)
Si la personne craint des persécutions en cas de retour en Inde à cause de sa religion (musulman), une demande d’asile peut être envisagée, même si elle intervient tardivement.
Il faudra démontrer un risque personnel et sérieux (témoignages, rapports d’ONG, coupures de presse sur la région concernée, etc.).
Il est fortement conseillé d’être accompagné par un avocat ou une association spécialisée dans l’asile, car la procédure est complexe et très encadrée.
3. Demande de régularisation “par le travail” (article L.435-1 CESEDA)
Étant donné ses 25 ans de fiches de paie, il peut être possible de déposer une demande de régularisation exceptionnelle pour "séjour irrégulier mais vie professionnelle stable".
Il faudra un employeur prêt à l’embaucher (même un ancien employeur peut suffire), un dossier solide (preuves de résidence, intégration, moralité, etc.).
Le dossier est à déposer en préfecture, souvent avec l’appui d’une association ou d’un avocat.
4. Droits à la retraite
Sans titre de séjour, il ne pourra ni percevoir ses droits à la retraite en France, ni y rester légalement. Mais :
Il existe des accords bilatéraux France-Inde qui permettent parfois de récupérer des droits sous conditions.
Un retour forcé pourrait néanmoins entraîner une privation de ressources et une mise en danger s'il est sans famille ni sécurité en Inde.
5. Hébergement et soutien d’urgence
En cas d’expulsion imminente ou de rue :
Appelez le 115 (hébergement d’urgence)
Contactez le Secours Catholique, Emmaüs, ou les Restos du Cœur, qui peuvent orienter vers des solutions d'hébergement temporaire et une aide sociale.
6. Rassembler un dossier humain et administratif
Vous, en tant que voisine engagée, pouvez :
Écrire une lettre de soutien détaillant son intégration, son comportement exemplaire, son passé de travailleur.
Rassembler des attestations de voisins, anciens collègues, médecins, etc.
Joindre tout élément administratif : fiches de paie, documents fiscaux, certificats de santé, etc.
Merci d indiquer que la question est résolue
il y a 5 jours
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