Oui, une association peut légalement louer un logement pour héberger une famille, y compris une famille déboutée du droit d’asile. Toutefois, **plusieurs risques juridiques existent** :
1. **Délit de maintien irrégulier** : héberger une personne sans titre de séjour n’est pas interdit en soi, sauf en cas de **rétribution** ou **organisation de réseaux** (articles L823-2 et L823-11 du CESEDA). L’aide à titre **humanitaire, bénévole et désintéressée** n’est pas sanctionnée.
2. **Responsabilité locative** : l'association devient **seule responsable vis-à-vis du bailleur**, notamment en cas de dégradation ou d’impayés.
3. **Assurance et sécurité** : prévoyez une assurance adaptée et veillez à la conformité du logement (décence, sécurité).
4. **Aides sociales** : les familles déboutées ne peuvent pas bénéficier de la CAF, de l’APL ou d’autres aides, ce qui peut entraîner un coût important pour l’association.
5. **Contrôle administratif** : en cas de contrôle (police, préfecture), vous devez pouvoir démontrer que l'hébergement est **occasionnel, humanitaire et non lucratif**.
En résumé : c’est **possible**, mais encadrez bien juridiquement le projet (charte, convention, assurance, suivi), et évitez toute rémunération ou exploitation du besoin. Merci de valider ma réponse.
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