Bonjour,
Dans votre situation, la problématique repose essentiellement sur l’obligation du vendeur de fournir l’état daté (document indispensable pour finaliser la vente d’un bien en copropriété), et la question de la responsabilité en cas d’impossibilité de respecter la date butoir indiquée dans la promesse de vente.
En premier lieu, l’état daté est effectivement requis par la loi (article L721-2 du Code de la construction et de l’habitation) et doit être délivré par le syndic en exercice. Or, si le syndic n’a pas de mandat valable, il n’a pas la capacité juridique pour le délivrer, ce qui bloque la procédure de vente. Cette situation peut alors entraîner un dépassement de la date butoir prévue dans la promesse de vente.
Concernant la responsabilité, en général, c’est le vendeur qui doit fournir tous les documents requis pour la signature de l’acte définitif. Si le vendeur est de bonne foi et qu’il ignorait l’invalidité du mandat du syndic (et surtout si c’est le notaire qui n’a pas vérifié), sa responsabilité pourrait être atténuée, mais en pratique c’est bien lui qui reste responsable vis-à-vis de l’acheteur. Le notaire, en revanche, est tenu à un devoir de conseil et de vérification des éléments juridiques essentiels à la vente, notamment la validité du mandat du syndic et la possibilité d’obtenir l’état daté.
Si la date butoir de la promesse de vente n’est pas respectée, la promesse peut tomber d’elle-même (résolution de plein droit) si aucune prorogation ou tolérance n’a été convenue entre les parties. Toutefois, si la promesse contient une clause indiquant que le vendeur ne peut se prévaloir de l’expiration du délai pour éviter ses obligations, alors il ne pourra pas se décharger de sa responsabilité, et l’acheteur pourra demander soit la signature forcée (sous conditions), soit l’indemnité prévue au contrat.
En résumé :
Le vendeur reste juridiquement responsable de fournir l’état daté, même si l’erreur vient du notaire.
Le notaire peut être poursuivi en responsabilité professionnelle pour manquement à son devoir de conseil et de vérification.
Si la vente ne peut se faire à temps, l’acheteur pourrait se prévaloir du non-respect du délai pour obtenir la résolution de la promesse ou éventuellement des dommages et intérêts.
Je vous conseille de consulter rapidement votre notaire ou un avocat spécialisé en droit immobilier pour envisager la suite et, le cas échéant, vous retourner contre le notaire pour ses manquements.
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il y a 1 mois