Bonjour
La clôture séparative datant de 1976, jamais contestée jusqu’à aujourd’hui, constitue un élément matériel de possession continue. Elle peut être invoquée dans le cadre d’une prescription acquisitive trentenaire, à condition de prouver une possession : Continue (sans interruption), Paisible (sans violence ni contestation), Publique (non dissimulée), Non équivoque (sans ambiguïté), À titre de propriétaire, … pendant 30 ans minimum.
Si ces conditions sont réunies, vous pouvez faire valoir que la limite séparative est celle de la clôture, et que le voisin ne peut plus la contester aujourd’hui.
Le bornage amiable est un droit, mais il ne peut pas vous être imposé. Vous êtes libre de refuser de signer le procès-verbal de bornage si vous n’êtes pas d’accord avec les conclusions du géomètre.
En revanche, si le voisin saisit le tribunal pour un bornage judiciaire, vous devrez y répondre. Dans ce cas, la prescription trentenaire et l’existence de la clôture ancienne seront des arguments essentiels à faire valoir.
L’acte de vente contient une clause de garantie contre l’éviction (article 1626 du Code civil). Cela signifie que si un tiers (ici, le voisin) remet en cause votre droit de propriété, vous pouvez vous retourner contre le vendeur pour obtenir réparation, sauf si l’empiètement est postérieur à la vente.
Mais attention : cette garantie ne vous protège que si l’empiètement existait déjà au moment de la vente. Si l’agrandissement du voisin date de 2018 ou après, le vendeur ne peut pas être tenu responsable.
Si le bornage confirme l’empiètement, vous pouvez demander la démolition de la partie empiétant sur votre terrain (article 545 du Code civil), ou, à défaut, négocier une indemnisation ou une régularisation amiable.
La jurisprudence est stricte : même un empiètement minime peut justifier une démolition, sauf si cela est jugé manifestement disproportionné
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il y a 4 jours
Merci maitre de votre réponse, cependant j'aimerais que vous me confirmiez que la prescription trentenaire peut se faire valoir dans notre cas Premier propriétaire de 1976 à 2018 et second propriétaire à savoir nous de 2018 à ce jour 19 6 2025 soit 49 ans (propriété occupée sans discontinuité).
Dans l'hypothèse ou le PV de bornage indique qu'il y a un empiètement on peut faire valoir cette prescription trentenaire. Dans ce cas précis où la prescription trentenaire l'emporte sur le PV de bornage, peut-on considérer comme nous le prétendons que l'empiètement sur notre propriété, du fait de l'agrandissement du bâtiment du voisin B par rapport à cette clôture vielle de 49 ans qui fait l'objet d'une prescription trentenaire , peut-être avéré et que nous pouvons mener une action en justice.
il y a 4 jours
Il faut vérifier les informations, mais vous décrivez effectivement une situation de prescription trentenaire des emprises de propriété.
il y a 1 jour
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