Bonjour,
1) Concernant le prélèvement sur l'assurance vie, ce dernier ne peut pas être considéré comme une partie de la quotité disponible.
En effet, l'assurance vie est un contrat qui permet de désigner des bénéficiaires et qui, en cas de décès de l'assuré, ne fait pas partie de la succession au sens classique.
Les sommes versées au titre de l'assurance vie sont généralement considérées comme des libéralités qui ne sont pas soumises aux règles de la réserve héréditaire, sauf si le contrat stipule le contraire.
Ainsi, si votre épouse souhaite que vous puissiez prélever la part de l'assurance vie avant tout partage, cela relève d'une disposition qui ne modifie pas la quotité disponible, mais qui peut être considérée comme une libéralité en votre faveur.
2) En ce qui concerne la répartition de la succession, celle-ci est généralement régie par la loi et est donc immuable dans ses principes fondamentaux.
La réserve héréditaire et la quotité disponible sont définies par le Code civil (articles 913 et 914-1). Cependant, il est possible de modifier cette répartition par un accord entre les héritiers, tant que cet accord respecte les droits des héritiers réservataires.
Par exemple, si tous les héritiers sont d'accord, ils peuvent convenir d'une répartition différente, mais cela doit être fait dans le respect des droits de chacun, notamment en ce qui concerne la réserve héréditaire.
Ainsi, la répartition peut être modifiée par accord, mais cela nécessite le consentement de tous les héritiers, et il est important de s'assurer que les droits des héritiers réservataires ne sont pas compromis.
Références juridiques :
Article 913 du Code civil : "Les libéralités, soit par actes entre vifs, soit par testament, ne pourront excéder la moitié des biens du disposant, s'il ne laisse à son décès qu'un enfant ; le tiers, s'il laisse deux enfants ; le quart, s'il en laisse trois ou un plus grand nombre."
Article 914-1 du Code civil : "Les libéralités, par actes entre vifs ou par testament, ne pourront excéder les trois quarts des biens si, à défaut de descendant, le défunt laisse un conjoint survivant, non divorcé."
Je reste à votre disposition si vous d’autres questions.
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus