Bonsoir,
Voici des éclaircissements sur le suivi d'une procédure pénale après un dépôt de plainte :
Suivi de l'enquête préliminaire :
Oui, le principe de l'enquête préliminaire est le secret.
En tant que plaignant, vous n'avez pas un accès direct et permanent aux éléments du dossier ni aux avancées des investigations tant que l'enquête est en cours. Ce secret vise à garantir l'efficacité de l'enquête et à éviter toute interférence.
Vous serez informé des décisions importantes, comme un classement sans suite (arrêt de l'enquête) ou un renvoi devant un tribunal. Votre avocat, s'il se constitue partie civile pour vous, aura un accès plus large au dossier à certaines étapes.
Notification en cas de convocation au tribunal :
Oui, si vous vous êtes constitué(e) partie civile (soit au moment de la plainte, soit ultérieurement), vous (ou votre avocat) serez informé(e) si votre ex-conjoint(e) est convoqué(e) au tribunal. Vous pourrez alors assister à l'audience et faire valoir vos droits (demande de dommages et intérêts). L'audience se fera en votre présence et celle de votre ex-conjoint(e).
Si vous n'êtes pas partie civile : Vous n'êtes pas systématiquement informé(e) de chaque étape de la procédure judiciaire si le Parquet décide de poursuivre l'affaire sans que vous soyez partie civile.
Prise de preuves par les OPJ et dossier du Procureur :
Les Officiers de Police Judiciaire (OPJ) sont censés recueillir toutes les preuves pertinentes que vous leur apportez.
S'ils ne prennent pas certains documents, ils peuvent estimer qu'ils ne sont pas directement pertinents pour la qualification pénale de l'infraction, ou qu'ils nécessitent une formalisation (par exemple, des captures d'écran numériques nécessitant des investigations techniques plus poussées pour être rendues exploitables). Ils doivent cependant en faire mention dans leur procès-verbal.
Le Procureur se base sur les éléments du dossier d'enquête monté par les OPJ. Si cette enquête n'a pas permis de collecter suffisamment de preuves solides et légalement exploitables (parfois par manque de moyens, complexité des faits, ou si les preuves apportées initialement n'étaient pas formellement "exploitables" en l'état), alors le Procureur peut en effet manquer de preuves suffisantes pour engager des poursuites ou obtenir une condamnation.
Cela peut aboutir à un classement sans suite.
En conclusion : Le secret de l'enquête est la règle, mais la constitution de partie civile vous donne plus de droits d'information et de participation. La qualité des preuves transmises aux OPJ est cruciale pour le Procureur ; il est essentiel de leur fournir des éléments exploitables et de s'assurer qu'ils sont bien versés au dossier.
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il y a 4 jours
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