Merci Maîtres pour vos précisions précieuses.
Une dernière question : Monsieur a réparé une VMC défectueuse, toujours dans l'objectif de la vente, située sur le plafond de la cuisine . L'eau de pluie a ruisselé pendant les 15 années de vie de famille dans notre maison, dégradant les meubles de cuisine qui ont dû être enlevés. La maison sera donc vendue sans meubles ni électroménager.
Cette réparation est un travail de conservation et logiquement indemnisable.
Puis-je néanmoins m'opposer à cette indemnisation car le travail de conservation intervient des années plus tard, toujours dans l'objectif d'une pluevalue et non dans l'intérêt de la sécurité/ hygiène ou conservation initiale du bâtiment ?
Puis-je mopposer
il y a 1 jour
Selon l’article 815-13 du Code civil, un indivisaire qui réalise à ses frais des travaux nécessaires à la conservation du bien peut prétendre à une indemnité, même si ces travaux n’améliorent pas le bien. Cela inclut les réparations urgentes ou indispensables pour éviter une dégradation, comme une VMC défectueuse qui provoque des infiltrations d’eau.
En théorie, la réparation de la VMC entre dans cette catégorie, surtout si elle évite une détérioration supplémentaire du bien.
Peut-on contester l’indemnisation en raison du retard ou de la motivation ?
Oui, vous pouvez soulever plusieurs arguments pour vous opposer à l’indemnisation, notamment :
Le caractère tardif des travaux : Si la VMC était défectueuse depuis 15 ans et que Monsieur n’a agi qu’au moment de la vente, cela peut être interprété comme une dépense d’opportunité, motivée par la recherche d’une plus-value, et non par la nécessité de préserver le bien pendant la vie commune.
L’absence d’urgence ou de nécessité immédiate : Si la maison est vendue sans meubles ni électroménager, et que la réparation n’a pas permis de restaurer l’usage de la cuisine, vous pouvez contester son impact réel sur la conservation du bien.
L’intention spéculative : Les juges peuvent refuser l’indemnisation si les travaux ont été réalisés dans un intérêt personnel, sans concertation, et sans bénéfice direct pour l’indivision.
En résumé, la nature du travail ne suffit pas à justifier l’indemnisation : il faut aussi démontrer qu’il était nécessaire, opportun et équitable.
Ce que vous pouvez faire
Contestez l’indemnisation dans le partage en argumentant sur le retard, la motivation et l’absence de bénéfice réel.
Demandez une expertise pour évaluer si la réparation a réellement préservé la valeur du bien.
Soulignez le préjudice fiscal lié au refus de vendre plus tôt, qui a entraîné une requalification en résidence secondaire.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
Merci d’indiquer la question comme résolue en cliquant sur le BOUTON VERT
Merci Maître pour votre réponse très précise .
Je vous souhaite une excellente journée .
il y a 1 jour
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