Bonjour Angèle,
Prouver la violence psychologique est souvent complexe, car elle ne laisse pas de traces physiques. Cependant, il est tout à fait possible de la documenter et d'obtenir des preuves. L'objectif est de constituer un dossier solide montrant un schéma de comportement répétitif qui a eu un impact sur votre santé.
Rassembler les preuves écrites et matérielles
Ce sont souvent les éléments les plus concrets et les plus simples à collecter.
Communications écrites : Conservez tous les messages (SMS, e-mails, messages sur les réseaux sociaux) et courriers. Ne supprimez rien. Prenez des captures d'écran de chaque conversation et notez les dates.
Journal de bord : Tenez un journal détaillé des événements. Notez la date, l'heure, le lieu, et la description précise de chaque incident. Décrivez les propos tenus, les menaces, les insultes, les humiliations, ou les comportements de contrôle.
Témoignages : Demandez à des amis, de la famille, des voisins ou des collègues qui ont été témoins des agissements du prédateur psychologique de rédiger une attestation sur l'honneur. Ce document doit décrire ce qu'ils ont vu ou entendu, avec des dates précises, et doit être accompagné d'une copie de leur pièce d'identité.
Obtenir des preuves médicales
Ces preuves sont souvent les plus importantes, car elles démontrent l'impact de la violence sur votre santé.
Consulter un professionnel de santé : Prenez rendez-vous avec votre médecin traitant, un psychologue ou un psychiatre. L'objectif n'est pas de leur demander de témoigner, mais de leur demander de dresser un certificat médical. Ce certificat doit décrire les symptômes que vous présentez (troubles du sommeil, anxiété, stress, dépression, isolement, perte de poids, etc.) et établir un lien de causalité entre ces symptômes et les violences psychologiques subies.
Visites aux urgences : Si vous vous êtes rendu à l'hôpital pour des symptômes physiques liés au stress ou à l'anxiété, conservez les rapports médicaux.
Les démarches légales
Une fois que vous avez rassemblé ces preuves, vous devez les utiliser pour vous protéger.
Déposer plainte : Rendez-vous au commissariat ou à la gendarmerie pour déposer une plainte. Expliquez la situation et présentez toutes les preuves que vous avez collectées. Même si le procureur décide de ne pas poursuivre, le simple fait d'avoir une plainte enregistrée est un document officiel qui peut être utilisé plus tard.
Faire appel à la justice : La violence psychologique peut relever du harcèlement moral, qui est une infraction pénale. Une fois votre plainte déposée, vous pouvez, si la situation l'exige, saisir le juge aux affaires familiales (JAF) en cas de séparation, ou le tribunal pénal.
Contacter un avocat : Le meilleur conseil que je puisse vous donner est de vous rapprocher d'un avocat spécialisé en droit de la famille ou en droit pénal. Il saura vous guider à travers les procédures et vous aider à constituer un dossier solide.
Votre bien-être est la priorité. N'hésitez pas à vous rapprocher également d'associations d'aide aux victimes qui peuvent vous offrir un soutien psychologique et des conseils juridiques gratuits.
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il y a 4 jours
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