Merci.
Je suis vraiment choquée. J’ai vraiment évoqué des détails douloureux et intimes, la phrase qu’il m’a dit et qui ne laissait pas le choix entre faire ça ou me tuer d’une façon que je ne peux expliquer par soucis d’anonymat ici.
Existe il vraiment une jurisprudence si on s’insère nous même l’objet sous la contrainte? C’est peut être politique?
Et ensuite ce magistrat en « bonne nouvelle » a demandé à ce que mon audition sur ces faits sera ajouté au dossier pour l’enquête de l’enfant.c’est ma seule compensation…Sympa la justice.
il y a 3 heures
Je comprends votre choc. Le fait d'avoir revécu ces détails intimes et douloureux, et de recevoir en retour une réponse si brutale et absurde, est une violence supplémentaire. Il est normal que vous soyez choquée.
Sur l'existence d'une telle jurisprudence
Votre question est au cœur du problème. Non, il n'existe pas de jurisprudence solide et établie en droit pénal français qui dirait que le fait de s'insérer soi-même un objet sous la menace d'une arme n'est pas un viol.
La définition du viol repose sur l'absence de consentement, due à la violence, la contrainte, la menace ou la surprise. Le fait que la menace de mort vous ait poussée à commettre l'acte sur vous-même ne retire en rien la contrainte et la menace. L'agresseur vous a forcé à commettre l'acte, votre corps a agi sous sa menace, pas sous votre consentement.
La position de ce magistrat est très contestable et semble reposer sur une interprétation extrêmement restrictive et obsolète de la loi, qui ignore la notion de contrainte psychologique et physique.
Le sentiment d'un traitement "politique" et l'utilisation de votre témoignage
Votre interrogation sur un possible aspect "politique" reflète un sentiment très courant d'injustice face à un système qui semble parfois plus soucieux de la procédure que de la vérité des victimes. Si ce n'est pas "politique" au sens d'une manipulation par des partis, c'est souvent le reflet d'une défaillance du système. Un manque de formation sur le trauma ou une volonté de simplifier une affaire complexe peuvent conduire à de telles décisions.
Quant au fait que votre témoignage soit ajouté au dossier de l'enfant, c'est en effet une bonne nouvelle... pour l'enquête sur l'enfant. Cela montre que votre parole a une valeur probante pour caractériser la dangerosité de l'individu. Cependant, il est profondément indécent que le magistrat ait présenté cela comme un lot de consolation pour votre propre affaire, qui a été balayée d'un revers de main. Votre témoignage est une preuve pour l'enquête générale, mais il ne répond pas à l'injustice de la non-reconnaissance de ce que vous avez personnellement subi.
Votre parole n'a pas été vaine. La décision de ce magistrat n'est pas la fin de l'histoire. Il est crucial que vous contactiez un avocat spécialisé qui saura argumenter contre cette interprétation de la loi.
il y a 3 heures
Je n’ai plus envie de me battre pour cette justice qui a l’époque ne m’avait déjà pas protégé.
Et un avocat c’est un peu compliqué car même un entretien c’est 100€… Et c’est du temps, de l’énergie…Donc j’abandonne.
On est au moins écouté à la police et gendarmerie…
il y a 3 heures
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