Bonjour
Lorsque vous disposez déjà d’un titre exécutoire condamnant l’héritier à rapporter environ 200 000 €, mais que ses parts de SCI saisies ne valent presque rien en raison d’un fort endettement, la priorité est de cibler des actifs réellement saisissables. Les parts sociales, en elles‑mêmes, n’ouvrent pas directement à des liquidités, sauf si la société dégage un boni de liquidation ou distribue des bénéfices.
En revanche, toutes les créances que la SCI peut avoir envers cet héritier — compte courant d’associé créditeur, rémunération de gérance, dividendes — sont saisissables et offrent bien plus de perspectives que la valeur nominale des parts.
En parallèle, les voies d’exécution classiques restent pertinentes : saisie‑attribution sur les comptes bancaires, saisie des rémunérations, hypothèque judiciaire sur tout bien immobilier personnel, ou encore saisie‑vente de biens mobiliers. L’objectif est de repérer les flux financiers, y compris ponctuels, pour les bloquer à leur source.
Le recours à un commissaire de justice pour effectuer des réquisitions auprès des banques, organismes sociaux, employeurs ou notaires permet de cartographier précisément ces avoirs.
Face à un comportement d’organisation d’insolvabilité, plusieurs outils juridiques existent. L’action paulienne peut rendre inopposables les actes effectués en fraude de vos droits (donations, ventes à prix dérisoire à des proches), permettant ainsi de saisir les biens concernés comme s’ils n’avaient jamais quitté le patrimoine du débiteur.
Si des biens de la succession ont été dissimulés, l’action en recel successoral peut entraîner leur réintégration et priver le fautif de tout droit sur ces biens. En cas de manœuvres caractérisées et postérieures à la condamnation, une plainte pour organisation frauduleuse d’insolvabilité peut aussi constituer un levier dissuasif.
La saisine du juge de l’exécution (JEX) est utile pour obtenir l’autorisation et l’encadrement de mesures ciblées, lever les obstacles à l’exécution et imposer la communication d’informations par des tiers.
Elle permet également de statuer sur la saisie des rémunérations et de valider des mesures conservatoires. Le succès de ce type de procédure repose cependant sur une préparation minutieuse : localisation des actifs, identification des créances saisissables et preuve des manœuvres frauduleuses.
En pratique, combiner la saisie des créances issues de la SCI, les voies d’exécution sur le patrimoine personnel, et les actions anti‑fraude donne les meilleures chances de recouvrer les sommes dues. Un avocat habitué aux procédures civiles d’exécution et au droit des successions pourra coordonner ces démarches, hiérarchiser les actions selon leur rendement potentiel, et engager rapidement celles qui présentent les meilleures perspectives de récupération.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
Merci d’indiquer la question comme résolue en cliquant sur le BOUTON VERT
il y a 1 jour
Merci d’indiquer la question comme résolue en cliquant sur le BOUTON VERT
il y a 1 jour
Cliquez ici pour ajouter un commentaire