J'ai des réponses qui varient selon les avocats. Certains m'ont dit que l'employeur ne peut pas fonder la sanction sur des faits de plus de 2 mois, même dans le cas où le comportement se poursuit dans le temps.
D'ailleurs, je sais pas si on peut parler de poursuite de comportement s'il s'agit de retard et d'absence.
J'ai une dernière question.
Si je suis convoqué à un entretien préalable et que cet entretien n'a pas eu lieu car l'employeur a préféré le reporter à une date ultérieure. Après que cet entretien ait lieu, la sanction m'est notifiée plus de 2 mois après les faits reprochés.
L'employeur en a-t-il le droit ?
Merci
il y a 4 ans
Pourtant la jurisprudence est claire : si aucun fait fautif ne peut donner lieu à lui seul à l'engagement de poursuites disciplinaires au-delà d'un délai de deux mois à compter du jour où l'employeur en a eu connaissance, ces dispositions ne font pas obstacle à la prise en considération de faits antérieurs à deux mois dès lors que le comportement du salarié s'est poursuivi ou s'est réitéré dans ce délai ( Cass. soc. 19-1-2017 n° 15-24.404).
C'est l'engagement des poursuites disciplinaires qui constitue le point de départ du délai de 2 mois (c'est-à-dire la convocation à l'entretien). L'employeur peut donc différer la date de l'entretien préalable sans que cela n'ait d'incidence sur le délai de prescription.