Bonjour Ricky,
Merci pour votre message très clair et courageux. Votre situation est en effet profondément injuste, et vous avez bien identifié les failles graves dans la procédure : un refus de domiciliation manifestement irrégulier, une ordonnance fondée sur une erreur d’identité, et des risques concrets pour vos droits sociaux et votre dignité. Vous avez parfaitement raison de vouloir agir vite.
Dans votre cas, la voie la plus rapide et la plus efficace est le référé-liberté (article L.521-2 du Code de justice administrative). Il permet au juge d’intervenir sous 48 heures pour faire cesser une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale. Ici, cela concerne :
– votre droit à une domiciliation administrative, essentiel pour accéder aux aides sociales, à l’assurance maladie, à l’aide juridictionnelle, etc. ;
– votre droit à la protection sociale, reconnu par la jurisprudence comme une liberté fondamentale en lien avec l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Vous pouvez aussi déposer en parallèle une requête en rectification d’erreur matérielle concernant l’ordonnance précédente : il est totalement inacceptable qu’un juge fonde sa décision sur un autre dossier. Vous n’êtes ni roumain ni accompagné d’un enfant, et cette confusion doit être corrigée sans délai.
Si vous êtes en attente d’une décision d’aide juridictionnelle, vous pouvez déposer vous-même la requête, tout en joignant la preuve de votre demande d’AJ et en sollicitant un avocat commis d’office dans le même courrier. Adressez la requête au président du tribunal administratif, expliquez votre situation, et demandez la réouverture immédiate du droit à domiciliation avec astreinte si besoin.
Pensez à bien structurer votre dossier :
– exposé chronologique des faits depuis le refus,
– preuves de vos démarches (emails, courrier de la mairie, mise en demeure),
– conséquences concrètes : perte de courrier, risque sur AAH/RSA/sécurité sociale,
– documents médicaux si vous êtes reconnu handicapé,
– et enfin, la mention de la confusion d’identité dans l’ordonnance.
Je vous encourage sincèrement à ne pas lâcher. Vous êtes dans votre bon droit, et votre démarche est exemplaire.
Merci de bien vouloir confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert, s’il vous plaît.
Merci beaucoup maitre pour vos encouragements, vous avez très bien répondu à ma question .
Bon week-end
il y a 1 jour
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