Chère Madame,
Sachez qu'en matière de succession, l'obligation de déclarer l'ensemble des biens du défunt, y compris ceux situés à l'étranger, incombe aux héritiers et légataires.
Selon l'article 724 du Code civil, les héritiers sont saisis de plein droit des biens, droits et actions du défunt, ce qui inclut les biens immobiliers, qu'ils soient en France ou à l'étranger.
En ce qui concerne le droit de reprise de l'administration fiscale, il est généralement soumis à des délais spécifiques.
En France, la déclaration de succession doit être déposée dans un délai de six mois suivant le décès, et des pénalités peuvent être appliquées en cas de non-respect de ce délai. Cependant, si la déclaration a été faite dans les délais, mais sans mentionner certains biens, l'administration fiscale peut toujours exercer son droit de reprise sur ces biens non déclarés.
En l'espèce, puisque la déclaration de succession a été effectuée dans les délais, mais sans inclure les biens immobiliers de l'île Maurice, le droit de reprise de l'administration fiscale n'est pas automatiquement éteint.
L'administration pourrait toujours demander des précisions ou des compléments d'information concernant ces biens.
Je reste à votre disposition si vous avez d'autres questions.
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il y a 2 jours
J'ai lu cela:
La prescription sexennale applicable à l'action de l'administration à l'égard des droits de mutation par décès court à compter du décès.
La date du décès constitue le point de départ du délai imparti à l'administration pour agir, quelle que soit la nature de l'infraction qui motive son action : absence de déclaration, omission, inexacte indication du lien de parenté entre le défunt et les héritiers, etc.
Les héritiers sont donc en droit de se prévaloir de l'article L. 186 du LPF pour se considérer comme étant à l'abri de tout rehaussement dès l'expiration du délai de six ans qui a suivi le décès, même si la déclaration de succession a été souscrite quelques jours seulement avant l'expiration de ce délai.
Est-ce que cela ne vaut que pour les biens en France? Car ailleurs l'administration ne peut en avoir connaissance?
il y a 2 jours
En effet, l'article L. 186 du Livre des procédures fiscales prévoit que le droit de reprise de l'administration s'exerce jusqu'à l'expiration de la sixième année suivant celle du fait générateur de l'impôt.
Cela signifie que, pour les droits de mutation par décès, le délai de six ans court à compter du décès, et les héritiers peuvent se prévaloir de ce délai pour se considérer à l'abri de tout rehaussement.
Cependant, ce principe s'applique principalement aux biens situés en France. Pour les biens situés à l'étranger, la situation peut être différente. L'administration fiscale française peut avoir des difficultés à connaître l'existence de ces biens, ce qui pourrait affecter la prescription.
En effet, si l'administration n'a pas connaissance des biens à l'étranger, cela pourrait potentiellement prolonger le délai de reprise, car la prescription ne court pas tant que l'exigibilité des droits n'est pas révélée.
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Merci beaucoup!
il y a 2 jours
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