Maître,
Je souhaite recueillir votre avis concernant un autre sujet lié à ce logement que j’ai récemment quitté.
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de ce bien était périmé depuis mai 2022. Un nouveau DPE, réalisé récemment, classe désormais le logement en F, ce qui en fait une passoire thermique au sens de la législation actuelle.
Mon bail initial, signé avant 2022, a été reconduit tacitement à sa date d’anniversaire en juin 2024.
Or, entre août 2022 (entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience) et juin 2024, le loyer a été augmenté sans qu’aucun travaux d’amélioration énergétique n’ait été réalisé, sans avenant clair, et sans DPE valide au moment de la hausse. Or, depuis le 24 août 2022, la loi interdit toute augmentation de loyer pour les logements classés F ou G, y compris en cas de reconduction tacite du bail.
Je me permets donc de vous poser les questions suivantes :
1.Puis-je contester les augmentations de loyer appliquées depuis août 2022, au motif que le DPE était périmé et que le logement est désormais identifié comme une passoire thermique (classe F) ?
2.Suis-je en droit de demander la régularisation de ces augmentations (restitution des sommes indûment perçues), étant donné qu’elles semblent contraires aux dispositions légales applicables ? Et à compter de quelle date ce droit pourrait-il s’exercer ?
3.Le logement est actuellement remis en location pour 1 450 €, alors que je payais 1 100 €. Ce nouveau montant est-il légalement justifié, compte tenu de la classe énergétique F, du gel des loyers imposé par la loi Climat et Résilience, et d’un éventuel encadrement des loyers local ?
Je vous remercie par avance pour votre éclairage sur ces points.
il y a 1 jour
Concernant la contestation des augmentations de loyer : Vous avez raison de souligner que depuis le 24 août 2022, la loi interdit toute augmentation de loyer pour les logements classés F ou G, y compris en cas de reconduction tacite du bail.
Étant donné que le DPE était périmé et que le logement est désormais classé en F, vous pouvez effectivement contester les augmentations de loyer appliquées depuis août 2022.
Vous pourrez faire valoir que l'augmentation est illégale en raison de la classification énergétique du logement, qui le rend inéligible à toute hausse de loyer.
Concernant la demande de régularisation des augmentations : Vous êtes en droit de demander la restitution des sommes indûment perçues.
Ce droit pourrait s'exercer à partir de la date à laquelle l'augmentation a été appliquée, c'est-à-dire depuis août 2022.
Vous pourriez également demander des intérêts sur ces sommes, en fonction des dispositions légales et des délais de prescription applicables.
Concernant le nouveau montant de loyer : Le nouveau montant de 1 450 € pour le logement, alors que vous payiez 1 100 €, doit être examiné à la lumière des dispositions légales en matière d'encadrement des loyers.
En effet, la loi Climat et Résilience impose un gel des loyers pour les logements classés F et G. Si le logement est actuellement remis en location à un montant supérieur à celui que vous payiez, cela pourrait être contesté, surtout si aucune amélioration énergétique n'a été réalisée.
Vous devez également vérifier si des dispositions locales d'encadrement des loyers s'appliquent, car elles peuvent limiter les augmentations de loyer au-delà des dispositions nationales.
En résumé, vous avez des bases solides pour contester les augmentations de loyer et demander la restitution des sommes perçues indûment.
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