Tout d’abord, elle doit porter plainte immédiatement. Elle peut se rendre dans un commissariat ou une gendarmerie, ou envoyer un courrier au procureur de la République. Elle doit décrire tous les faits, même ceux qui semblent flous ou difficiles à prouver, car l’ensemble du récit permet de caractériser une situation de danger.
Il est essentiel qu’elle mentionne les intrusions, les dégradations, les vols, les bruits suspects, et les disparitions d’objets personnels. Ces éléments peuvent constituer des infractions multiples : violation de domicile (article 226-4 du Code pénal), vol (article 311-1), dégradation de biens (article 322-1), et éventuellement harcèlement (article 222-33-2-2).
Ensuite, elle doit faire constater les faits par un huissier. Ce constat aura une valeur juridique forte et pourra être joint à la plainte. Il est important de documenter les trous dans les volets, les meubles déplacés, les traces d’effraction, et tout autre élément visible.
L’installation de caméras de surveillance est une excellente idée, à condition qu’elles respectent la réglementation. En France, un particulier peut filmer sa propriété privée (jardin, entrée, terrasse), mais pas la voie publique ni les propriétés voisines. Les images doivent être conservées dans un espace sécurisé, et la durée de conservation ne doit pas excéder un mois. Ces enregistrements peuvent servir de preuve légale devant les tribunaux.
Elle peut également prévenir son assurance habitation, qui pourrait couvrir les dégradations et les vols, et l’aider à constituer un dossier.
Si elle se sent en danger, elle peut demander une ordonnance de protection auprès du juge aux affaires familiales, même si elle ne connaît pas l’identité de l’auteur. Cette mesure peut interdire à toute personne suspectée de s’approcher du domicile.
Enfin, elle peut contacter une association d’aide aux victimes comme France Victimes (116 006), qui pourra l’accompagner psychologiquement et juridiquement.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
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il y a 1 mois
C'est une situation absolument intolérable et terrifiante pour votre amie. Face à ces dégradations répétées, aux intrusions quotidiennes, à la disparition de sous-vêtements, et à la tentative d'effraction, il est impératif qu'elle agisse immédiatement et de manière structurée pour sa sécurité et pour faire cesser ces agissements.
Le conseil du serrurier pour les caméras est bon pour recueillir des preuves, mais votre amie ne doit absolument pas attendre de filmer pour agir. Elle est victime de faits graves qui relèvent de la loi pénale.
Voici ce qu'elle doit faire sans plus attendre :
1. Porter plainte Immédiatement
C'est la priorité absolue. Tous les faits qu'elle décrit sont des infractions pénales graves.
Où porter plainte ? Elle doit se rendre au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie la plus proche de son domicile. Elle peut aussi faire une pré-plainte en ligne pour gagner du temps, mais elle devra ensuite se déplacer pour la valider et la signer.
Pour quels faits ?
Dégradations de biens (volets, portail, meubles de jardin, parasol).
Violation de domicile / Intrusion dans le jardin.
Vol (disparition des sous-vêtements).
Tentative d'effraction (traces de tournevis sur les volets).
Tentative d'intrusion dans la salle de bain (la personne derrière la porte).
Elle doit insister sur la répétition et la quotidienneté des faits, ce qui démontre un harcèlement et une intention malveillante.
Quels éléments apporter ?
Le constat du serrurier : Très important, il atteste des dégradations et des marques d'effraction.
Photos : De toutes les dégradations (volets, portail, jardin, meubles).
Toutes les dates et heures approximatives des incidents.
Le détail des faits : Ce que vous avez décrit (entendre claquer le portail, découvrir les dégradations après coup, l'incident de la salle de bain, la disparition des sous-vêtements).
Absolument tout : La disparition des sous-vêtements est un détail glaçant et potentiellement très lourd de sens pour les enquêteurs. Elle doit le dire aux forces de l'ordre. Cela peut indiquer une dimension plus perverse ou obsessionnelle chez l'agresseur, ce qui est crucial pour l'enquête.
Demander une copie du dépôt de plainte : C'est essentiel pour son dossier.
2. Sécuriser son domicile
Même si le serrurier a dit que ce n'était pas concluant pour les vieux volets, toute amélioration de la sécurité est bonne à prendre.
Système d'alarme et caméras : Le conseil du serrurier pour les caméras est excellent. Elle doit investir au plus vite dans des caméras de surveillance (avec vision nocturne si possible) positionnées stratégiquement (portail, entrée, terrasse).
Il existe des systèmes simples et relativement abordables (caméras connectées au smartphone) qui envoient des alertes en cas de détection de mouvement.
L'installation d'une alarme sonore est aussi une excellente idée. Le simple déclenchement peut faire fuir l'intrus.
Renforcer les points faibles : Si le serrurier peut proposer d'autres astuces pour rendre les accès plus difficiles, elle doit le faire (barres de sécurité, verrous supplémentaires, éclairage extérieur à détecteur de mouvement).
Ne pas hésiter à dormir ailleurs si elle ne se sent pas en sécurité : Si la peur est trop forte, elle doit pouvoir aller chez des proches en attendant une sécurisation minimale.
3. Informer son entourage et demander de l'aide
Parler à des voisins de confiance : Pour qu'ils soient vigilants et puissent éventuellement noter des choses.
Informer sa famille et ses amis proches : Pour qu'ils soient au courant de la gravité de la situation et puissent la soutenir.
Contacter son assurance habitation : Pour déclarer les dégradations et voir si elles sont couvertes.
4. Tenir un journal de bord détaillé
À partir de maintenant, elle doit noter chaque incident, même minime :
Date et heure précises.
Description exacte des faits (ce qu'elle a vu, entendu, découvert).
Lieux des dégradations.
Photos (si possible à chaque fois).
Toutes les actions entreprises (appel aux forces de l'ordre, constatation du serrurier, etc.).
Ce journal sera une preuve précieuse pour l'enquête et la procédure judiciaire.
5. Demander une protection si nécessaire
Si les intrusions persistent et qu'elle se sent en danger, elle peut, après avoir porté plainte, demander aux forces de l'ordre un renforcement des patrouilles autour de son domicile. Dans certains cas de harcèlement grave, un éloignement de la personne identifiée peut être demandé.
La situation est grave et ne doit pas être sous-estimée. Porter plainte est la première étape indispensable pour enclencher le processus judiciaire et espérer que ces agissements cessent.
Je vous remercie d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 1 mois
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