Bonjour,
Je comprends parfaitement votre inquiétude, car dans l'immobilier, la voiture est souvent un outil de travail essentiel. Malheureusement, la possibilité d'obtenir un "permis blanc" ou un "permis provisoire" pour le travail est très limitée et ne concerne pas toutes les infractions.
Le "permis blanc" permettait, par décision du juge, de continuer à conduire pour les besoins professionnels malgré une suspension du permis. Cependant, sa portée a été considérablement réduite au fil des années :
Le permis blanc est impossible pour les infractions les plus graves. Celles-ci incluent, entre autres :
La conduite sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants.
Les grands excès de vitesse (souvent au-delà de 50 km/h au-dessus de la vitesse autorisée).
Le délit de fuite.
Les homicides et blessures involontaires.
Le refus d'obtempérer ou de se soumettre aux vérifications.
Le permis blanc ne peut être accordé que dans le cadre d'une suspension judiciaire (décidée par un juge du Tribunal de Police ou du Tribunal Correctionnel). Il est impossible pour une suspension administrative (décidée par le préfet).
Même si votre infraction n'est pas sur la liste des exclusions, l'octroi d'un permis blanc n'est jamais un droit acquis. C'est une faveur accordée par le juge, qui évalue au cas par cas la nécessité absolue de conduire pour votre activité professionnelle.
Le terme "permis provisoire" est parfois utilisé pour désigner différents documents, mais dans le contexte d'une suspension de permis, il ne correspond pas à ce que vous recherchez pour continuer à travailler. Il peut faire référence à :
Le document que vous obtenez après avoir réussi votre examen du permis de conduire avant de recevoir le permis définitif.
Un permis temporaire délivré après une visite médicale pour certaines catégories de permis ou conditions de santé.
Le "récépissé de remise de permis" (ou "permis d'urgence") après une suspension, qui n'autorise pas la conduite.
Aucun de ces documents ne vous permet de conduire pendant une période de suspension de permis.
Que pouvez-vous faire ?
La première chose à faire est de comprendre précisément la nature de l'infraction qui a entraîné votre suspension de permis. C'est essentiel pour savoir si vous entrez dans les critères d'exclusion du permis blanc.
Consultez un avocat en droit routier. C'est la meilleure démarche.
Un avocat pourra :
Analyser votre dossier et déterminer si un recours pour obtenir un aménagement de peine (permis blanc) est envisageable dans votre cas, en fonction de l'infraction et de l'autorité qui a prononcé la suspension (juge ou préfet).
Vous conseiller sur les démarches à suivre et les documents à fournir pour justifier la nécessité professionnelle absolue (attestation de l'employeur si vous êtes salarié, justificatifs de clientèle si indépendant, etc.).
Vous représenter devant le juge si nécessaire.
Anticipez les conséquences professionnelles. Le travail dans l'immobilier nécessite des déplacements fréquents. Une suspension de 4 mois aura un impact majeur.
Parlez-en à votre employeur (ou associés si vous êtes indépendant) pour explorer des solutions temporaires (télétravail accru, binôme avec un collègue, utilisation des transports en commun pour certaines tâches).
Un licenciement lié à la perte du permis est possible si la conduite est un élément essentiel de votre poste et qu'aucune solution de reclassement n'est possible.
Ne conduisez sous aucun prétexte pendant votre suspension, même pour le travail. Conduire malgré une suspension de permis est un délit grave, lourdement sanctionné (jusqu'à 2 ans de prison, 4 500 € d'amende, confiscation du véhicule, et une suspension plus longue du permis).
Il est crucial d'agir vite et de manière éclairée.
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